Paris 2024: Péchalat rêve d'un Club France "fédérateur" malgré les tensions au CNOSF

Dans moins de deux ans, du 26 juillet au 11 août 2024, la ville de Paris accueillera les Jeux olymiques pour trois semaines d’un événement à l’aura planétaire. Afin de préparer au mieux le rendez-vous, le CNOSF a nommé Nathalie Péchalat présidente déléguée du Club France à La Villette. L’ancien patronne de la Fédération française des sports de glace espère faire fi des récents problème de gouvernance à la tête du Comité olympique français où Brigitte Henriques s’est mise provisoirement en retrait. L’ancienne patineuse veut faire le lien sans relation partisane.
"Non je n’ai pas peur (de me retrouver entre pro et anti-Henriques) au contraire. Je trouve que c’est un point déterminant et un point fort pour mener à bien ce projet, a estimé Nathalie Péchalat lors d’un entretien pour RMC Sport. J’arrive à prendre de la hauteur et à discuter de toutes les parties prenantes pour réussir à avoir le projet le plus fédérateur, le plus rassembleur afin de pouvoir écouter toutes les parties."
Péchalat calme le jeu avec la Fédé de judo
Parmi les frondeurs du CNOSF se trouve Stéphane Nomis. Patron de la puissante fédération française de Judo, huit médailles dont deux titres aux JO Tokyo, le dirigeant a assuré qu’il ferait tout pour obtenir un club France dédié à son sport pendant Paris 2024. Non pas par opposition à Nathalie Péchalat mais pour fustiger l’absence de toute consultation avant sa nomination. La principale intéressée ne veut pas lui en tenir rigueur.
"Avec Stéphane on parle beaucoup, on s’entend bien. Arès cela ne veut pas dire qu’on est d’accord sur tout, a poursuivi l’ex-patronne de la FFSG. On a de vraies discussions et je suis contente qu’on puisse les consigner dans le cadre de ce Club France Paris 2024. Il met la pression, je l’entends. C’est un projet extrêmement important, c'est l’épicentre des JO pour le mouvement sportif français donc oui, j’espère qu’il a de fortes attentes et qu’on va pouvoir travailler de manière constructive tous ensemble."
Et la membre du CNOSF de préciser qu’elle ne craignait pas des scissions au sein de l’organisation autour du Club France: "Je trouve cela bien que des fédérations qui profitent des Jeux olympiques pour promouvoir leurs pratiques sportives et inviter des pratiquants ou encadrants bénévoles qui le souhaitent. […] Lors des Jeux à Tokyo, il y avait une maison du judo donc ce n’est pas un fait qui est totalement nouveau."
"Je ne suis pas en mesure d’interdire quoi que ce soit"
En charge du Club France pour Paris 2024, Nathalie Péchalat préfère rassembler et plutôt que d’aller aux conflits avec certains présidents de fédérations, elle espère travailler de concert avec eux. Au point de laisser ce qui le souhaiterait, obtenir un lieu dédié à leur sport pendant le rendez-vous olympique à Paris.
"Ce ne sera pas des Club France puisqu’ils seront liés à une pratique sportive après je ne suis pas en mesure d’interdire quoi que ce soit. Moi ce que je veux c’est de les embarquer avec moi dans ce projet, a renchéri la quintuple championne de France de danse sur glace. Qu’il soit le plus complet possible puisque c’est là où il y aura la rencontre du grand public, de tous les champions, de tous les acteurs du sport français. Donc oui évidemment, il faut qu’ils en fassent partie après je ne suis pas en mesure de refuser quoi que ce soit au-delà de ce périmètre."
Péchalat veut "construire le meilleur des projets"
Soucieuse de travaille le plus efficacement avec les dirigeants du sport français, Nathalie Péchalat veut renouer un dialogue de confiance avec eux. Avec l’objectif que le Club France constitue une vraie réussite à Paris 2024.
"J’ai bien entendu que les présidents de fédérations olympiques d’été étaient en demande d’écoute pour qu’ils puissent exprimer leurs attentes et leurs besoins, a encore assuré la présidente déléguée du Club France. Je compte bien répondre à cela au plus vite, c’est ma priorité. […] C’est ensemble qu’on va construire le meilleur des projets. Je souhaite que tout le monde se sente libre d’exprimer ses attentes, ses craintes, ses besoins et qu’ensuite, en fonction des différents arbitrages qu’on va devoir faire au niveau par exemple financier, de la sécurité ou de la technique, on puisse avancer ensemble. En tout cas, que chacun ait les informations en toute transparence sur ce que sera le Club France Paris 2024."