"Pressions politiques", "manquement à la neutralité"... les accusations de Seminet contre Oudéa-Castéra avant l’élection à la présidence du CNOSF

Didier Seminet contre-attaque. Après avoir annoncé le retrait de sa candidature à la présidence du Comité olympique et sportif français (CNOSF), le patron de la Fédération française de baseball et softball a détaillé les raisons de sa décision dans un texte publié sur Facebook ce lundi.
Cette communication intervient trois jours avant l’élection attendue d’Amélie Oudéa-Castéra à la tête du mouvement olympique français, l’ancienne ministre des Sports étant désormais la seule candidate. Didier Seminet déplore "une iniquité manifeste qui entoure les deux candidatures".
"Une gravité certaine à plusieurs niveaux"
Pour étayer son propos, le dirigeant énumère "treize constants (qui) ont émergé au fil de la campagne, dont l’analyse juridique révèle une gravité certaine à plusieurs niveaux". Il détaille ensuite ces "constats".
- "Pressions politiques et institutionnelles"
- "Inertie de la HATVP (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique)"
- "Utilisation de Roland-Garros à des fins électorales"
- "Utilisation partisane des réseaux sociaux fédéraux"
- "Inaction du comité de déontologie du CNOSF"
- "Soutien public d’une cadre dirigeante du CNOSF"
- "Accueil inéquitable des candidats par certaines fédérations"
- Pressions et soutiens conditionnés
- "Accusations infondées sur le GIP France 2023"
- "Accusations infondées sur la commission des territoires"
- "Qualification infondée 'd’agresseur'"
- "Menaces verbales à la Ligue de l’enseignement"
- "Fausse information relayée par des médias"
Pour Didier Seminet, "4 constats peuvent relever du pénal, 1 constat relève d’un manquement administratif, 9 constats relèvent de la déontologie du CNOSF et 4 constats justifient une action civile pour diffamation".
"Je regrette vivement, dans ce contexte, que le Comité de déontologie du CNOSF n’ait joué aucun rôle", ajoute le président de la Fédération française de baseball et softball. "Son absence de position publique, d’analyse partagée ou d’alerte, alors même qu’il était saisi et concerné au premier chef, interroge sur sa capacité à remplir la mission que nos statuts lui confient."
Initialement, Didier Seminet aurait dû se livrer une bataille avec le président de la fédération de triathlon, Cédric Gosse. L'arrivée tardive d'Amélie Oudéa-Castéra a rebattu les cartes, Cédric Gosse s'étant rangé derrière l'ancienne ministre des Sports.
La présidence du CNOSF est occupée depuis 2023 par David Lappartient, arrivé un peu plus d’un an des JO 2024 de Paris alors que l’institution était en crise sous la direction de Brigitte Henriques.