Tennis de table: le ping français a trouvé de nouvelles gâchettes

Flavien Coton - Rémy Gross - ITTF
La tête entre les mains, Flavien Coton finit par s’allonger sur le sol noir de la salle de Radès (Tunisie). Le pongiste de Bruille dans le Nord vient de terrasser quatre manches à deux le Japonais Kazuki Yoshiyama. Coton a du cuir. Il retourne les situations: "Je suis super content d’avoir remporté ce titre. J’étais mal embarqué je débute mal ma compétition puis je joue de mieux en mieux à chaque match. En quart je suis mené 3 manches à 2 et 10-5 par le Sud-Coréen Kwon", raconte-t-il.
12-10 puis 11-9 pour plier son adversaire. Idem en finale où le Japonais n’est pas loin de mener 2-0. Le Français efface 6 balles de set, recolle, et s’envole: "C’est le tournant du match", se rappelle-t-il. Ce cadet 2e année, élève de 3e, remporte le premier titre mondial français dans cet âge depuis la refonte des catégories. En Tunisie, les Chinois ne s’étaient pas alignés dans le tableau U15 garçons. Coton confirme, après son titre européen à Belgrade, et prouve qu’il a le niveau avec les autres joueurs asiatiques.
Objectif Los Angeles 2028?
Sa Marseillaise est importance dans ce sport où les jeunes montent vite. Classé 357e mondial senior, Coton a "envie d’aller plus haut" dans son tennis de table. Les Jeux Olympiques de Paris semblent trop précoces, à moins d’une progression fulgurante. Par contre, Los Angeles 2028 est un objectif réaliste pour lui. Ces Mondiaux jeunes ont vu dix fois les Bleus monter sur le podium. Un record.
Ces mini-bleus ont trouvé des locomotives. Félix Lebrun, 16 ans, est déjà en bronze chez les juniors (U19). Lui et son grand frère Alexis, 19 ans, font déjà des ravages chez les seniors. L’été dernier, ils ont pris le bronze à Munich aux championnats d’Europe des grands en double. Prithika Pavade monte sur le podium du double junior avec Charlotte Lutz (argent), par équipe (argent), en double mixte avec Lebrun (bronze) et rate le Grand Chelem en s’inclinant en quart du tableau de simple. Ce Mondial est une promesse. Emmanuel Lebesson, Simon Gauzy, bien installés en équipe de France senior, n’ont pas envie de laisser la place.