Tensions au CNOSF: une semaine importante avec une présidente, Brigitte Henriques, fragilisée

Depuis plusieurs semaines, la situation est tendue en interne au CNOSF. Début septembre, à l’issue d’un conseil d'administration extraordinaire, Brigitte Henriques, la présidente du comité olympique français a réussi à obtenir l’éviction de son secrétaire général, Didier Séminet. Un divorce qui fait désordre à la tête de l’instance à deux ans des JO 2024 de Paris. Courant septembre, la dirigeante a porté plainte pour "violences psychologiques", contre son ancien secrétaire général.
Une semaine capitale pour le sport français
Après avoir traversé une période difficile, l’ancienne footballeuse professionnelle a demandé à quatre dirigeants (Jean-Pierre Siutat, Michel Callot, Sébastien Poirier et Astrid Guyard) de la suppléer dans les différentes tâches opérationnelles de l’instance. Ils évoquent "un temps de repos" pour la dirigeante mais pas une mise en retrait. En coulisse, cette affaire mine le comité olympique français et surprend les acteurs du sport dans une instance peu habituée aux vagues médiatiques.
Même en repos, Brigitte Henriques sera bien présente lors du conseil d’administration qui doit se tenir ce mercredi à Paris. Les statuts imposent que deux des trois dirigeants (président, trésorier, secrétaire général) soient présents afin d’organiser ce rassemblement. Or il n'y a plus de secrétaire général, pour le moment. Ce dimanche, l'ordre du jour n'était toujours pas communiqué aux membres du CA, mais ils devront valider le choix d'un nouveau ou d'une nouvelle secrétaire générale pour succéder à Didier Séminet... Qui est par ailleurs toujours membre de ce conseil d'administration. Reste à savoir si une motion de défiance envers la présidente sera présentée à cette occasion ou dans les prochains jours.
Ce qui impliquerait l’organisation d’une Assemblée Générale extraordinaire. Une motion qui doit recueillir les deux-tiers des dirigeants de cette assemblée générale extraordinaire. Enfin, autre moment important de la semaine pour le sport français, une entrevue des dirigeants dissidents est programmée le lendemain du CA à la Fédération française de judo. Pas vraiment un "hasard" du calendrier puis que ces dirigeants avaient fixé cette date pour se voir avant que le CNOSF ne fixe celle du conseil d'administration la veille de leur rencontre.
"Le CIO a fait part de sa vigilance"
A deux ans des Jeux de Paris, l’image est très importante. Interpellée sur ce sujet samedi en marge de la journée paralympique, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, affirme qu’elle reste attentive à la situation autour de l’instance. "Je n’ai pas prévu d’intervenir avant le 12 octobre, explique la Ministre au micro RMC. J’ai pu faire le point avec les principaux protagonistes, ils ont trouvé une solution pour entourer la présidente qui a aujourd’hui besoin de récupérer et de reprendre toutes ses forces. Avec une petite équipe resserrée de personnes légitimes et expérimentées. Le 12 octobre sera un moment important pour le CNOSF. Ce qui est important c’est l’apaisement et le rassemblement, se concentrer sur nos défis olympiques pour bien préparer les jeux de paris, nous sommes à moins de deux ans de l’événement, on a besoin de l’énergie de chacun."
Relancée sur la surveillance du Comité International Olympique à ce sujet, la Ministre répond : "Le CIO a fait part de sa vigilance et il est attentif à la situation. Et soucieux là aussi qu’on puisse rassembler les forces du comité olympique."