Trampoline (championnats du monde): "une médaille d'argent exceptionnelle" savoure le Français Allan Morante

Allan Morante. - Iconsport
Ce samedi à Sofia, Allan Morante a écrit une page d’histoire du trampoline français. Le natif de Drancy est monté sur la deuxième marche du podium de l’épreuve individuelle aux Mondiaux, du jamais-vu depuis 1996. Il confirme sa forme étincelante du moment après son titre européen. Les Bleus sont très en forme en Bulgarie avec l’argent du duo synchronisé féminin Léa Labrousse et Marine Jurbert, et le bronze des masculins en synchro, Florestan Riou et Pierre Gouzou. Des signaux forts à moins de deux ans des JO.
Allan Morante, cette médaille d’argent est historique !
C’est une médaille exceptionnelle. J’ai vécu ma première finale mondiale ici-même il y a cinq ans, en 2017. Je comptabilise maintenant cinq finales consécutives. Enfin ! Enfin je suis récompensé. Il y a eu des 4e et des 5e places toutes proches du podium. C’est une médaille d’argent. La dernière en championnat du monde c’était David Martin en 2003 avec une médaille de bronze. Et pour une médaille d’argent c’était en 1996 avec Emmanuel Durand. Je suis très fier de leur succéder. Ils ont toujours été des modèles pour moi et toute notre génération de trampoliniste.
C’est une confirmation ? Vous étiez très fort depuis quelques années maintenant.
C’est exactement ça. Je suis rentré chez les seniors en 2012. Ça a été un gros tremplin pour moi. J’ai mis du temps à percer et à entrer dans le top niveau. Depuis 5-6 ans je suis chez les finalistes mondiaux. Aujourd’hui, c’est la concrétisation avec cette médaille.
Est-ce que le Néo-Zélandais Dylan Schmidt, vainqueur avec 60,720, était accessible ? Vous avez marqué 58,710.
On ne va pas se mentir. C’était accessible. Il fait un énorme mouvement, un magnifique mouvement. J’en suis capable. J’ai scoré 61 points en juin sur une coupe du monde où je finis devant lui. C’était accessible. On est dans un contexte où il y a de la pression, de l’enjeu, où il passe avant moi. Je fais un très beau début de mouvement. Je suis en train de travailler sur un nouveau mouvement dans la perspective de Paris 2024. C’était l’occasion de l’envoyer, de ne pas jouer petits bras. Il y a eu une petite erreur qui me coûte très cher. On ne sait pas ce que ça aurait donné sans l’erreur mais on aurait pu être très proches lui et moi.
Ça ouvre l’appétit pour les JO ?
Paris 2024 c’est le rêve de tout sportif français. J’ai vécu les JO 2020 à Tokyo (16e). J’ai été très fier d’être olympien. Les Jeux à la maison, c’est quelque chose d’autre. Je vais tout faire. On va tout faire avec l’équipe pour avoir le meilleur niveau en 2024. Déjà, s’y qualifier. Ensuite on donnera le maximum. Cette médaille d’argent ouvre l’appétit comme vous dites.
L’équipe de France réussit de grands mondiaux en ce moment...
Je suis très fier de cette équipe. On a un collectif qui monte. Aujourd’hui, on a vu quatre Français sur la compétition mais derrière, il y a dix personnes qui se battent pour entrer dans l’équipe. Il y a du réservoir et de la qualité. Ça fait plaisir de montrer que la France fait partie du gratin mondial.