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Gymnastique: des Ukrainiennes se protègent dans un sous-sol en raison des bombardements russes

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Le championnat ukrainien de gymnastique a été interrompu par les bombardements russes ce week-end puis s’est terminé dans un sous-sol.

La résistance ukrainienne semble avoir épuisé la patience de l’armée russe dans le conflit entre les deux pays. Soucieuse de faire craquer son adversaire, la Russie a intensifié ses bombardements sur le territoire ukrainien pendant le week-end et plusieurs événements sportifs en ont subi les conséquences. Au-delà d’un match du Dynamo Kiev interrompu, les championnats nationaux ukrainiens de gymnastiques ont également été bouleversés par une attaque aérienne.

Une vidéo sur les réseaux sociaux montre les sportives engagées dans la compétition se réfugier dans un sous-sol pendant la fin du raid de l’armée russe. Le tout avec le son des explosions en fond sonore.

"On ne peut pas s'entraîner, on ne peut pas concourir"

Une manière de porter un rude coup aux défenseurs de la Russie qui contestaient depuis plusieurs semaines les exclusions des gymnastes russes des compétitions internationales. Médaillé d’or aux Jeux olympiques de Rio en 2016 sur l’épreuve des barres parallèles, Per Oleg Verniaiev a vu cette séquence comme la réponse parfaite aux pro-Russie.

"Voici la réponse à votre question 'de quoi sont coupables les athlètes russes?', a lancé le sextuple champion d’Europe de gymnastique cité par le média spécialisé Gymnovosti. Eh bien, de quoi sont coupables les athlètes ukrainiens?! On ne peut pas s'entraîner, on ne peut pas concourir, on ne peut rien faire, on ne peut que se cacher dans les sous-sols!"

Gymnastes russes et ukrainiens partie prenante de la bataille

Autrice de la vidéo montrant les gymnastes ukrainiennes dans un sous-sol, Angelina Radivilova y interpelle aussi ses homologues russes: "C'est ainsi que s'est déroulée dimanche la compétition finale des Championnats d'Ukraine. Au sous-sol. Et comment ça se passe chez vous, les Russes? Vous cachez-vous également des missiles?"

Une réponse directe à la Russe Angelina Melnikova. Privée de compétition internationale, la gymnaste russe de 22 ans s’était offusquée début octobre de son exclusion. Selon elle, le sport doit rester séparé de la politique.

Qu’importe si la sportive née à Voronej, à seulement 280km de l’Ukraine, a posé en mai dernier avec un "Z", symbole de soutien à l’armée russe, entre les mains.

JGL