Un an après les JO de Paris 2024: "Je ne rêvais que d'une chose", les confidences d'Apithy-Brunet sur son après-médaille d'or olympique

C'est l'une des images des Jeux olympiques de Paris 2024: Manon Apithy-Brunet à genoux, le visage caché dans le cou de Boladé Apithy, son mari escrimeur lui aussi. Lui exalte quand elle peine à réaliser qu'elle vient de devenir, ce 29 juillet, championne olympique de sabre.
"J'ai croisé beaucoup de monde qui me disait merci pour les émotions que vous nous avez partagées. Ca m'a beaucoup touchée, a confié la Française dans Apolline Matin sur RMC jeudi. "Je ne rêvais que d'une chose: c'était de gagner, pouvoir lui sauter dans les bras."
Un an après, l'escrimeuse de 29 ans se souvient de cette journée dans les moindres détails, de son arrivée au Grand Palais à la fameuse descente des escaliers pour accéder à la piste. "Dès le matin, j'étais très excitée, j'avais très envie d'aller à la compétition. Je me souviens même que pendant l'échauffement, je me disais 'je suis trop heureuse d'être là, il faut que le stress monte un peu'", raconte celle qui a savouré chaque instant, même les derniers avant la finale la plus importante de sa vie. "Descendre ces marches, c'est profiter. Je me dis que je suis une espèce de reine, de princesse, qui descend ce magnifique monument."
"Je n'arrive pas à me dire que j'ai gagné les JO"
Trois ans auparavant, l'escrimeuse de 29 ans avait décroché la médaille de bronze aux JO de Tokyo. Mais c'est bien elle qui est montée sur la plus haute marche du podium à Paris, après sa victoire contre sa compatriote Sara Balzer en finale. "Quand je vois ma lampe s'allumer et pas la sienne, je me dis 'oh! Je n'ai pas perdu'. Je n'arrive pas à me dire que j'ai gagné les Jeux olympiques, juste que je suis arrivée au bout", se rappelle-t-elle.
Six mois après son titre, la Française a annoncé attendre son premier enfant, "un nouveau challenge". Un tournant dans sa vie qui ne l'a pas empêchée de s'entraîner jusqu'à 8 mois de grossesse avant d'accueillir, le 28 juin, un petit garçon prénommé Orisha. Elle espère désormais que son fils l'accompagnera ces trois prochaines années jusqu'à Los Angeles, avec des ambitions toujours aussi élevées.
"Il n'y aura peut-être pas moins de pression parce que j'ai envie de gagner. Mais je sais que le côté important de la vie ne sera pas forcément de gagner mais d'être avec lui", a fait valoir la Tricolore, déjà de retour à l'Insep de temps en temps avant de reprendre l'entraînement dès septembre.