Judo: "Je n’ai plus la pression", Pinot confiante et ambitieuse avant ses débuts aux Mondiaux

Margaux Pinot, votre saison a été tronquée par des blessures au coude et à l’épaule. Comment ça va, à quelques jours des Mondiaux?
C’a été assez compliqué, j’ai dû me faire opérer, reprendre le judo puis arrêter de nouveau à cause de douleurs. J’en ai encore actuellement. Cela m’a pris beaucoup de temps et d’énergie. En tout cas, ça va mieux qu’au mois d’octobre.
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Vous avez disputé seulement deux compétitions en un an. Il y a eu le tournoi au Tadjikistan, où vous perdez au premier tour puis décidez d’aller dans un petit tournoi en Espagne, que vous remportez... C’était important de passer par là avant Budapest?
Exactement. Je me suis dit qu’il fallait faire cette compétition en Espagne car ensuite, il n’y avait plus de compétition avant le championnat du monde. Ca m’a permis de retrouver un peu de confiance. Ca faisait un an que je n’avais pas combattu. C’est très long. Je suis au point, oui. J’ai pu retrouver des repères. J’étais en manque de sensations et de judo. Cette saison je n’ai pas fait beaucoup d’entraînements, de randoris. Ca m’a également permis de me refamiliariser avec l’arbitrage qui a encore bougé. Je prends une fille du circuit, l’Allemande Scoccimarro, en finale.
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C’est bien, la vie avec le dossard rouge de championne du monde?
Oui, c’est bien. (Rires) Moi, ce qui m’a fait plaisir, c’est d’avoir le titre. Le dossard rouge c’est un plus. Le conserver, c’est l’objectif. Être championne du monde, c’est très dur. C’est une catégorie très concurrentielle. Je veux le conserver mais si je fais une troisième médaille mondiale, je serais très heureuse.
Qu’est-ce que cela change dans votre carrière?
Cela valide un objectif depuis que j’ai commencé le judo. J’essaie d’avoir un peu moins de pression. Je bosse beaucoup à l’objectif. Je n’ai plus la pression d’être championne du monde. J’essaie de prendre plus de plaisir, mais on se remet la pression en se disant qu’on peut faire plus: être deux fois championne du monde par exemple. J’ai pris un peu plus le temps de trouver le plaisir pour maintenir mes objectifs.
Sur la route vers Los Angeles 2028, quelle est l’importance de ce championnat du monde?
Je me dis qu’un Championnat est toujours important, c’est un marqueur. On sait bien que ce sont les deux dernières années avant des JO qui sont importantes pour la sélection.