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Judo: les belles retrouvailles entre l’ex-Iranien Mollaei et l’Israélien Muki

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Trois ans après avoir refusé de monter sur le podium aux côtés de l’Israélien Sagi Muki, l’ex-judoka iranien devenu azerbaïdjanais a retrouvé son adversaire samedi lors du Grand Chelem de Budapest. Des retrouvailles placées cette fois sous le signe de la paix pour ces deux athlètes devenus amis en dehors des tatamis.

Cela restera comme l’une des images fortes du Grand Slam de Budapest : celle de deux judokas plus forts que les idéaux politiques de leur pays et enfin capables de s’affronter sur un tatami. Petit flash back : en 2019, alors qu’il combattait encore sous les couleurs de l’Iran, Saeid Mollaei avait sciemment perdu un match au Tournoi de Paris puis avait prétexté une blessure pour ne pas monter sur le podium aux côtés de l’Israélien Sagi Muki. Durant l’été, aux Mondiaux à Tokyo, en pleine salle d’échauffement, il avait reçu des menaces de gens de son pays lui promettant des actions contre sa famille s’il affrontait Muki. Mollaei, excellent le matin, n’avait pas donné la plénitude de son potentiel sur ses deux derniers combats...

Une belle accolade calin à la fin du combat

Exfiltré d’urgence en Allemagne, il a changé de nationalité sportive à deux reprises, passant sous bannière mongole puis azerbaïdjanaise. Depuis, il a eu l’occasion d’aller combattre en Israël et même d’affronter des combattants de l’Etat hébreu en compétition. Ce qui est normalement interdit aux sportifs iraniens. Leur pays ne reconnait pas Israël.

Ce samedi à Budapest, il a enfin rencontré Sagi Muki, qui est devenu son ami, au 3e tour des moins de 81 kilos. Mollaei l’a emporté par immobilisation. Et les deux hommes se sont pris dans les bras et ont posé pouces en l’air pour les photographes.

Morgan Maury, à Budapest