Judo: "On a reconstruit quelque chose", l'optimisme de Malonga après sa finale perdue

Madeleine Malonga, ça fait longtemps qu’on ne vous avait pas vu avec un tel visage, aussi conquérant. L’avez-vous ressenti aussi ?
Je me suis très bien sentie. J’étais très bien préparée. C’est pour ça qu’il y a de la frustration sur la finale. Je retiens mes bonnes sensations.
Que se passe-t-il en finale face à Lanir, qui vous jette sur un contre ?
J’ai eu l’impression de contrôler ses mains. Juste une petite erreur et je paye cash. J’ai senti que je n’étais pas trop en danger. Quand je m’engage, je sais qu’elle fait ce contre, ura-nage. Elle me l’a très bien mis. Peu importe la victoire ou la défaite, je voulais rester moi-même et je suis restée moi-même, conquérante. C’est très bien.
Vous avez digéré vos moments difficiles ?
Ca fait deux ans que les Jeux Olympiques sont passées. L’année post-olympique a été difficile. Il y a eu deux championnats du monde, deux Masters. Je fais un mondial loupé, un autre où je ne suis pas sélectionnée. Je termine ici avec une médaille d’argent (Fanny-Estelle Posvite finit 3e). Je suis fière. On avance.
"Je savoure ce moment car demain sera peut-être différent"
Audrey Tcheuméo termine 7e. La concurrence n’est pas terminée.
C’est le sport. On a tous dans un coin de la tête que ce sont les JO dans un an. On a toutes envie d’y aller. Chacune de nous voudra y aller. L’an passé j’ai mangé mon pain noir. En mai, en n’allant pas aux Mondiaux aussi. Je savoure ce moment car demain sera peut-être différent.
Pensez-vous avoir retrouvé ce qui faisait votre force ?
Ce n’est jamais perdu. Si c’est perdu on ne le retrouve pas. C’était peut-être enfoui en moi. Je voudrais remercier mon club de l’Etoile Sportive Blanc-Mesnil qui m’a soutenue d’une manière dingue: Mathias Boucher, Karim Boumedjane, Jean-Pierre Gibert, Lucile Duport. C’a été un renouveau. On a reconstruit quelque chose.