"Les Japonais font ce qu'ils veulent, moi je célèbre": Gaba répond aux critiques sur sa joie démonstrative

Joan-Benjamin Gaba assume. Champion du monde de judo ce dimanche à Budapest dans la catégorie des moins de 73kg, le Français (24 ans) a battu en finale le Brésilien Daniel Cargnin. Vainqueur sur un waza-ari marqué au cours de la prolongation, Gaba n'a pas hésité à célébrer avant le salut avec son adversaire, ce qui peut être interprété comme contraire à l'esprit du judo.
"Il suffit de regarder au moment du salut, on se fait un câlin avec l'adversaire, lui-même n'y voit aucun inconvénient au fait que je célèbre", a répondu Gaba ce lundi soir dans RMC Judo. "Ça ne m'aurait pas dérangé qu'il célèbre non plus, c'est le sport. Dans tous les sports, tout le monde célèbre mais bon, au judo, c'est vrai qu'il y a des règles dans les mœurs où on ne doit pas célébrer."
Gaba pense déjà au dossard rouge
"Après les Japonais, ils font ce qu'ils veulent. Moi j'ai envie de célébrer, je célèbre", a tranché Joan-Benjamin Gaba. Hormis Teddy Riner, le dernier titre mondial d'un judoka français chez les hommes remontait au sacre de Loïc Piétri en 2013 (-81kg). Le vice-champion olympique de Paris 2024 a donc confirmé son nouveau statut.
Pour son plus grand plaisir, Joan-Benjamin Gaba va pouvoir porter désormais le dossard rouge, distinctif du champion du monde en titre. "Parfois, j'étais dans mon lit et j'y réfléchissais en me disant 'imaginons, un jour j'ai le dossard rouge'. J'ai hâte de l'avoir", a confié l'intéressé, heureux d'avoir accompli son rêve.