Mondiaux de judo: "Il n’a pas été à la hauteur de l’événement", les mots forts du coach d’Aregba sur son "manque d’engagement"

Pour sa première participation aux Mondiaux de judo, Arnaud Aregba a vécu une journée compliquée ce lundi à Budapest. Le Français de 23 ans (-81kgs) a été éliminé dès les 32es de finale par le Moldave Victor Sterpu aux pénalités. Quelques heures après sa défaite, sans avoir montré beaucoup d’agressivité, le Bordelais est venu s’expliquer face aux micros: "C’est une défaite qui me fait mal. Elle ne vient pas récompenser mon engagement au quotidien. J’avais mon plan que j’ai gardé jusqu’au bout et c’est une réussite pour moi qui ai du mal à garder mes plans jusqu’au bout. Je suis sûr que c’est un axe de progression qui me rapportera des victoires à l’avenir. Je l’ai senti craquer. Je suis resté dans mon truc, malgré le décalage de pénalités. Il y a beaucoup de positif. Je suis sûr que je suis sur la bonne voie."
Arnaud Aregba, qui avait atteint le deuxième tour lors du dernier Euro, n’a pas eu le même engagement que son grand pote Joan-Benjamin Gaba, sacré la veille chez les -73kgs. Franck Chambily, le coach d’Arnaud Aregba, n’était d’ailleurs pas du tout sur la même longueur d’ondes à l’heure de débriefer sa défaite. Il s’est même montré très sévère avec son athlète.
"Je ne sais pas s’il avait pris une camomille avant de venir"
"On fait un sport de combat. Quand on monte, c’est pour combattre. Le combat a été très bien arbitré. Il (Arnaud Aregba) n’a pas été à la hauteur de l’événement au niveau de l’état d’esprit", a-t-il regretté. "Sur les premiers tours, il se met difficilement en route. Le Moldave l’a senti. Je suis frustré et vraiment pas satisfait du comportement. On va avoir un débriefing assez sérieux. On va taper du poing sur la table. On peut perdre, mais de cette manière, en ne se livrant pas, ce n’est pas dans notre ADN. Il ne faut surtout pas se mentir à soi-même.
"Il n’a pas démarré", a poursuivi Franck Chambily. "Il n’y était pas. Il était anesthésié ou je ne sais pas s’il avait pris une camomille avant de venir (sourire). Non, mais c’est un sport de combat, il faut se livrer. Hier (dimanche), Joan-Benjamin montre le contre-exemple avec de l’engagement. Là, Arnaud était anesthésié. La tactique c’est une chose, le combat c’est autre chose".