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Mondiaux de judo: "Je suis passée à la caisse", annonce Malonga

Madeleine Malonga, le 4 février 2024, au Paris Grand Slam

Madeleine Malonga, le 4 février 2024, au Paris Grand Slam - @IconSport

Rescapée d’une lutte intestine avec Audrey Tcheuméo pour le billet olympique des moins de 78 kilos grâce à une victoire au tournoi d’Antalya, Madeleine Malonga repart au combat sur ces championnats du monde. A-t-elle digéré mentalement et physiquement ce combat long d’une année pour basculer vers les JO?

La digestion de la sélection olympique


"Oui quand même c’est digéré. C’était tellement dur mentalement, il y a eu beaucoup de fatigue. Je reprends de l’énergie. Les Mondiaux sont le premier pas vers les JO. C’était important pour moi de me qualifier aux JO. C’était méga important. Pendant un an, à chaque sortie j’avais une épée de Damoclès sur la tête. Je ne vais pas m’arrêter à une sélection. Je m’en fiche d’être sélectionnée aux JO. C’est vrai que je n’ai pas eu le temps de couper. Je couperai dix jours après les Mondiaux. Pour me remettre du tournoi où je me qualifie j’ai eu besoin d’une semaine. Puis j’ai dû reprendre l’entraînement. Je ne voudrais pas qu’il y ait un coup de mou. S’il arrive tant pis, s’il n’arrive pas tant mieux."

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La gestion des moments compliqués


"Je n’ai pas envie de dire que je suis redevenue moi-même. Même dans les moments difficiles, j’étais moi. Je pense que ces moments difficiles m’ont appris des choses sur moi et m’ont permis de claquer le jour où il fallait le faire. Même dans les moments où ç’a été très difficile je n’ai pas lâché le travail. Il y a eu le soutien de mes proches qui m’ont toujours soutenue. Tout se paye un jour. Je suis passée à la caisse et j’ai ramassé mes courses."

Les Mondiaux, prélude aux JO


"J’y participe parce que je peux y remporter beaucoup de points. Je suis une compétitrice. Je veux prendre des filles, gagner des combats. Remporter un titre mondial serait super. Ce mondial est aussi une bonne préparation olympique.  Je ne pense pas que ce soit une obligation de performer. Des filles peuvent performer sur les Mondiaux et perdre rapidement aux JO. Le judo, ce n’est pas des maths. Si je suis à 100% aux Mondiaux, je peux aller au bout. Si ça n’arrive pas ça ne voudra pas dire que je n’irai pas au bout aux JO. Si je l’emporte à Abu Dhabi ça ne me fera pas la même chose que lors de ma victoire à Tokyo (en 2019). Mon objectif reste inchangé, titre ou pas. C’est le 1er août."

A propos de sa rivale, Audrey Tcheuméo, championne d’Europe et présente à Abu Dhabi pour ces Mondiaux


"C’est normal qu’elle soit sélectionnée sur ce championnat du monde, elle vient de remporter les championnats d’Europe. Ça ne change rien, c’est juste une adversaire de plus au même titre qu’une Israélienne ou une Allemande par exemple. Si on fait toutes les deux une médaille tant mieux pour elle. C’a été difficile pour nous deux. Ce n’était pas une année simple. Je voudrai que les personnes autour soient positives. Vous (les journalistes) impactez quand il y a des articles pas positifs. Il faut plus de positivité."

Morgan Maury, à Abu Dhabi (Emirats arabes unis)