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Natation: "Dressel est prenable sur 50m", estime Manaudou avant Tokyo 2020

Manaudou

Manaudou - AFP

Florent Manaudou, qui vise un grand retour aux Jeux olympiques de Tokyo l'été prochain, n'a pas manqué les récents championnats du monde, où l'Américain Caeleb Dressel a tout raflé, ou presque. Mais le Français estime dans une interview à l'Equipe qu'il peut rivaliser sur 50m nage libre, sa distance fétiche.

Ça y est, le duel est lancé. Alors que Florent Manaudou a repris en début de semaine l'entraînement dans les bassins, avec comme objectif annoncé de retrouver les sommets aux JO de Tokyo 2020, le champion olympique 2012 a mis la pression à l'ogre actuel de la natation mondiale: l'Américain Caeleb Dressel. Un homme qui a tout raflé lors des récents championnats du monde, mais avec qui Manaudou pense pouvoir rivaliser sur sa distance adorée, le 50m nage libre.

"J'ai retenu des Mondiaux qu’il y a un nageur très fort, surtout sur ma distance, observe le Tricolore dans les colonnes de l'Equipe. Il est six fois champion du monde, dont quatre épreuves individuelles, dont trois au programme des Jeux, mais je pense que le 50m nage libre est l’épreuve où il est le 'moins fort'. Il a fait le meilleur chrono de tous les temps hors combinaison (21''04), mais il est prenable. Il y a un petit côté loterie qui peut aussi le faire stresser au départ..."

"Je préfère être le chasseur que le chassé"

Pour Manaudou, Dressel n'a pas encore franchi un chrono symbolique, qui aurait pu décourager la concurrence. "En ayant vu son 50m papillon et son 100m nage libre, je me suis dit que s’il commençait à nager en moins de 21'' (le record de Manaudou est de 21''19), ça allait être compliqué. Mais ça n’aurait rien changé, je me serais entraîné de la même manière. Je pense que je suis capable de nager en 21''0. Après, le faire en finale olympique c’est autre chose. Mais lui, il aura eu une grosse semaine."

En tout cas, plus que de l'effrayer, Dressel semble motiver un peu plus le Français. "Il rajoute un défi, bien sûr, concède-t-il. Je préfère être le chasseur que le chassé. J’ai été chassé pendant longtemps, depuis 2012. Or une des plus belles compètes que j’ai faites, c’est Londres, où j’étais le chasseur, et personne ne m’attendait. Là on m’attend un petit peu plus, mais ce serait très logique que Caeleb gagne. Je suis challenger, pas le seul challenger, mais c’est excitant d’être dans cette situation."

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