Natation: la terrible malchance de Ndoye Brouard, qui a cassé son cale-pieds au moment du départ

La malchance a de nouveau frappé Yohann Ndoye-Brouard ce vendredi. Le nageur de 21 ans n’a pas pu disputer sa demi-finale du 200m dos après avoir cassé le cale-pieds au moment du départ. Après réclamation de la Fédération Française de natation, le jury de la compétition a pu constater que le cale-pieds qui est mis en place dans l’eau contre le mur pour les départs de dos était cassé. Par conséquent, le Tricolore a pu disputer sa course en renageant seul à l’issue de toutes les finales et les cérémonies protocolaires du jour. Et ainsi pu se qualifier pour la finale.
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"C’est un ascenseur émotionnel!, a raconté le nageur après sa qualification. Dès que ça a cassé, je me suis dit 'ne force pas'. Je me suis dit 'je sors direct'. J’ai montré au juge arbitre que c’était cassé, je me suis essuyé, j’ai remis ma veste, j’ai essayé de faire retomber la pression. Mais j’entendais le public qui ovationnait la course qui se déroulait sans moi. Je me disais 'c’est mort ils ne vont pas me faire renager'. J’ai eu les larmes qui sont montées un peu, je ne sais pas pourquoi mais j’étais vachement ému. Je me suis senti vraiment seul et tout de suite, l’équipe de France avec le DTN sont arrivés et ça m’a fait du bien. Ils m’ont vite annoncé que ce serait à 20h05… Bon au final c’était à 20h30 et ils m’ont encore fait attendre, j’ai dû enlever et remettre ma combinaison. Mais c’est de l’adaptation et ça montre que je suis capable de répondre sous la pression."
Le précédent des JO
Un nouvel incident qui rappelle sa malchance lors des Jeux olympiques de Tokyo, lorsque sa tête avait heurté le mur au moment du virage. Un moment rare à ce niveau de la compétition qui lui avait valu une disqualification. À la sortie du bassin, il avait expliqué avoir été ébloui par les projecteurs de la piscine. Présent au couloir d'à côté lors des deux courses, son compatriote Mewen Tomac a du mal à expliquer ce qu'il s'est passé.
"Aux Jeux, il se tape le mur. Là, je ne sais pas ce qu’il fait au départ… J’ai essayé de faire abstraction. Je ne sais pas si c’était un problème, s’il était trop devant, trop derrière. J’ai essayé de me focaliser sur moi. Ça passe, c’est le principal. (ça perturbe) Forcément, je m’attendais qu’il parte vite, ou qu’il soit à côté de moi. (ta perf dans ce contexte) je suis content, ça passe. Après, la fatigue arrive, la saison est très, très longue. C’est un peu compliqué à gérer. Surtout que les 200 dos, ça fait très mal", a-t-il expliqué après sa demi-finale, où il a réalisé le 4e meilleur temps.