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Double Contact: RK, Timal, ISK… que valent les rappeurs du 77 au foot?

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A l’occasion de la sortie du titre "77 degrés", disponible depuis le 25 septembre, RMC Sport a réuni RK, Timal, ISK, Uzi, SenSey’ et Negrito pour un petit foot entre potes. L’occasion de voir comment se débrouillent les rappeurs de Seine-et-Marne balle au pied. Épisode Double Contact collector.

Il enchaîne les checks, les poignées de main et les accolades chaleureuses au milieu du terrain. Timal évolue à domicile en cette fin d’après-midi sur le city stade du quartier Nesles, à Champs-sur-Marne, la ville où il a grandi. A une trentaine de kilomètres à l’est de Paris, le rappeur de 27 ans a enfilé ses baskets pour venir fouler le gazon synthétique de ce mini-stade bien connu du secteur, que beaucoup surnomment "la KRF Arena". Plusieurs autres rappeurs de Seine-et-Marne sont à ses côtés pour disputer un match entre potes organisé avec RMC Sport.

RK (Meaux), ISK (La Ferté-sous-Jouarre), SenSey’ (Melun) et Negrito (Dammarie-les-Lys) ont fait le déplacement pour taper le ballon ensemble, face à une équipe de joueurs locaux. Uzi (Noisiel), lui, est coincé dans les bouchons. Les artistes portent un t-shirt noir avec l’inscription "77 degrés", du nom de leur titre commun sorti le 25 septembre, en attendant un projet éponyme qui sera bientôt disponible.

L’aisance de Timal, les dribbles percutants de RK

Peu avant le coup d’envoi, sous un soleil déclinant, les rappeurs s’échauffent dans une ambiance détendue. "Je suis très fort au foot", sourit RK. "Je suis blessé, mais je vais faire le maximum." ISK aussi est touché à la cheville. Il vient d’enlever il y a deux jours les béquilles avec lesquelles il apparaît dans le clip "77 degrés". "Je vais perdre un peu de calories", annonce SenSey’, qui n’a pas joué depuis un moment. "Mais on va y aller tranquille aujourd’hui, contrôle-passe…"

La team des rappeurs, qui se côtoie plus en studio que sur les terrains de foot, se regroupe au centre du city pour un dernier brief avant de commencer. L’occasion de se donner de la force. Un petit cri de guerre est lancé: "77 degrés, 77 degrés, voilà les gars!" Il y a du monde derrière les barrières blanches délimitant l’aire de jeu, entre les proches, les curieux et les habitants du coin. La première période débute. Timal fait admirer son aisance technique, RK enchaîne les dribbles et les percussions, ISK démontre sa puissance au duel, Negrito essaie de colmater les brèches et SenSey’ tente une audacieuse retournée. En face, il y a du répondant. Les adversaires ne sont pas là pour jouer les sparrings et le font savoir...

ISK célèbre comme Cavani

A la pause, Timal confie ses impressions alors que la lumière du jour commence à baisser sérieusement. "Ça aurait pu aller mieux. Là, on perd 2-0 mais ce n'est que le début. En deuxième mi-temps, on va tout casser." Après quelques minutes, le rappeur d’origine guadeloupéenne trouve la faille, sous les acclamations de ses gars. ISK décroche une lourde frappe sous la barre et reprend la célébration "sniper" d’Edison Cavani. RK réussit plusieurs gestes de classe, dont un joli petit pont le long de la barrière de protection. Il s’agace aussi de ne pas voir ses passes décisives converties par ses partenaires: "Ça fait deux caviar, tu les as vu?" Finalement, le match se conclut sur une victoire 5-4 de l’équipe adverse. Enfin, il paraît… Même si les buts n’ont pas été scrupuleusement comptés, tout le monde a passé un bon moment.

"Ça va, le boulot a été fait", juge ISK. Idem pour Negrito, qui s’est modestement présenté comme le moins doué de la bande: "En défense, j’ai essayé de ne pas trop faire d’erreurs, même si j’ai pris quelques buts aux cages." Timal aussi est satisfait par la prestation collective: "C’est une petite défaite, mais léger. On s’est bien débrouillés, l’équipe était bonne, même si nous, c’est que la victoire d’habitude."

"J’ai fait crier le stade"

Après avoir serré les dents pour batailler jusqu’au bout, RK livre à son tour ses impressions: "J’ai tout fait pour jouer, mais comme j’étais blessé, je suis resté devant. Mais j’ai réussi quelques gestes techniques quand même hein, j’ai fait crier le stade (sourire)." Alors que la nuit est tombée et que le gros des troupes est déjà parti, Uzi arrive enfin sur zone. A défaut d’avoir pu participer, il a suivi à distance la prestation de ses potes. "J’en ai entendu parler", confirme-t-il. "Je suis arrivé un petit peu à la bourre. C’était un peu serré. L’équipe d’en face a gagné, mais ce n’est rien. Il y aura un match retour sûrement, on va les tabasser cette fois-ci!"

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport