All Blacks: cinq choses à savoir sur Savea, le nouveau monstre

Julian Savea raffûte Noa Nakaitaci - AFP
Une affaire de famille
Natif de Wellington, Julian Savea a logiquement débuté sa carrière avec la franchise de la ville, les Hurricanes, à 21 ans. Depuis 2013, il évolue même avec son jeune frère, Ardie, qui évolue au poste de troisième ligne avec un physique moins imposant que son ainé. Avec ses 106 kg, on comprend mieux comment Nakaitaci, Spedding, Slimani et Talès ont terminé sur les fesses samedi, après avoir croisé la route de cet ailier surpuissant.
Un triplé pour commencer
Attendu comme un crack, Julian Savea n’a pas déçu pour sa première sélection. C’était le 9 juin 2012 face à l’Irlande (42-10). Pour fêter sa première, il avait inscrit un triplé. Il a récidivé face à la France samedi en passant trois fois derrière la ligne d’en-but, comme il l’avait aussi fait face à la Géorgie. Son doublé face à la Namibie lui permet de pointer en tête du classement des marqueurs d’essais (8).
Le nouveau Jonah Lomu
Julian Savea a vite été présenté comme le nouveau Jonah Lomu. Son physique imposant (106kg pour Savea, 109kg pour Lomu) et ses courses dévastatrices sur l’aile ont vite convaincu les observateurs de la comparaison. Steve Hansen, le sélectionneur des Blacks qui l’a lancé en 2012, était allé plus loin en assurant qu’il était meilleur que Lomu. Sa faculté à jouer au pied et sa grosse défense en font un joueur plus complet. Ses 38 essais en 39 sélections, à seulement 25 ans, lui permettent de déjà dépasser dans ce domaine son illustre prédécesseur (37 essais en 63 matches), qui avait dû arrêter sa carrière internationale à 27 ans en raison d’une insuffisance rénale. Mais Lomu reste le co-meilleur marqueur d’essais en Coupe du monde (15).
Impliqué dans une affaire de violences conjugales
Un an après sa première sélection, Julian Savea s’était retrouvé dans l’œil du cyclone en 2013. L’ailier néo-zélandais avait dû faire des excuses publiques après une affaire de violence contre sa compagne, Dawn Rodgers. Si aucune charge n’a finalement été retenue contre lui, l’affaire faisait tâche pour le natif de Wellington qui était, un an plus tôt, l’une des têtes d’affiche d’une campagne de sensibilisation… contre les violences domestiques.
Il collectionne déjà les récompenses
Julian Savea était connu au pays avant même d’intégrer les Blacks. Le jeune ailier avait déjà fait des siennes avec les « Baby Blacks » en inscrivant huit essais lors de la Coupe du monde juniors en 2010 et avait grandement participé au sacre de son équipe. Cela lui avait valu le titre de meilleur joueur du monde junior la même année. Quatre ans plus tard, il figurait parmi les nommés au titre de meilleur joueur du monde. C’est finalement Brodie Retallick, son coéquipier chez les Blacks, qui a décroché la palme. Un succès en Coupe du monde cette année lui ouvrirait en grand la porte vers cette récompense.