Australie: la Fédération pourrait modifier la "loi Giteau" pour garder les Wallabies au pays

La rouste prise contre les Anglais en quarts de finale du Mondial est mal passée en Australie. Pour autant, une telle claque peut être bénéfique et inciter à trouver des solutions aux maux rapidement. Sélectionneur des Wallabies depuis 2014, l’ancien troisième ligne Michael Cheika a quitté son poste au retour du Japon, remplacé par le Néo-Zélandais Dave Rennie.
Un "rouage" qui devait sauter, mais qui ne constitue que le début d’une révision globale de la politique en sélection. Le Fédération australienne s’interroge notamment sur une règle indique Reuters, la "loi Giteau". Instaurée en 2015 avec Michael Cheika aux commandes, la Fédération australienne avait décidé, à l’époque, de faire preuve de souplesse vis-à-vis des joueurs expatriés en Europe.
Une perche tendue que Michael Cheika s’était empressé d’attraper, tant l’opportunité était belle de faire revenir des joueurs de légende tels que Matt Giteau et Drew Mitchell, tous deux évoluant alors à Toulon. La règle stipule qu’il est possible de sélectionner des Australiens jouant à l’étranger à condition qu’ils aient atteint ou dépassé les 60 sélections avec les Wallabies. Les étoiles sont alors alignées pour rapatrier Giteau et Mitchell qui disputeront le Mondial 2015.
La réussite sud-africaine
Avant le Mondial 2019 au Japon, la Fédération sud-africaine a mené une politique favorisant les joueurs évoluant au pays, avec des meilleurs salaires à la clé pour les inciter à rester en Afrique du Sud. Auparavant, les instances sud-africaines fixaient un nombre minimum de sélections internationales (30 pour les Springboks). Un changement de braquet bien senti, puisque les Springboks terminent champions du monde quelques mois après.
Scott Johnson, directeur du rugby de RA (Rugby Australia), a déclaré cette semaine aux journalistes à propos de l’Afrique du Sud: "Est-ce une bonne chose pour nous? C'est quelque chose que nous devrons examiner". Le dirigeant australien a continué: "Nous devons engager les jeunes joueurs et les inciter à jouer au jeu que nous voulons, les conditionner correctement pour jouer le style que nous souhaitons". Avant de juger que "C'est une question difficile car l'assouplissement de la loi pourrait signifier la perte de meilleurs joueurs de Super Rugby en Australie". Des réflexions qui seront intenses pour les dirigeants australiens.