Champions Cup: moins flamboyant qu'en Top 14, le Racing écoeure encore le Stade Français

En quête de rédemption après sa large défaite (53-20) contre ce même adversaire la semaine passée, le Stade Français a concédé un nouveau revers (22-9) face au Racing 92 devant ses supporters, cette fois en Coupe d’Europe. Les Soldats roses ne sont pas éliminés, mais le rival francilien a pris un avantage certain en vue des quarts de la Champions Cup avant le huitième de finale retour prévu à Paris La Défense Arena dimanche prochain. "Ce ne sera pas le même match", avait prévu Laurent Travers, le coach des Racingmen, qui ne s’attendait "pas du tout à la même physionomie".
Et on peut dire qu’il a eu du flair. Autant les Racingmen s’étaient défaits des Parisiens sur un score fleuve lors du premier acte de cette trilogie. Autant le match fut beaucoup plus fermé et indécis samedi malgré la mainmise du Racing, qui a occupé le terrain du Stade Français sans jamais parvenir à déplacer le ballon avec le volume que réclame son jeu, pour nourrir les artistes que sont Finn Russell et Nolann Le Garrec. Désireux d’accélérer à l’entame de la seconde période, le Racing a réglé cette indiscipline qui avait permis au Stade Français de ses rapprocher avant la pause.
Point d'envolées dans ce match fermé
Puis il a remporté une série de mêlée au centre du terrain, alors que le Stade Français semblait en mesure de rivaliser dans ce secteur de jeu. La conquête a permis au Racing d’asseoir son succès après l’essai de Gaël Fickou (64e), avec une dernière pénalité (77e) du prodige Nolan Le Garrec (6/7), qui fêtait sa première titularisation en Coupe d’Europe. Dans la lignée de ses performances avec le XV de France, le trois-quarts centre Gaël Fickou a livré une partie pleine, en étant intraitable en défense.
Loin d’être flamboyant offensivement, le Racing s'est contenté du minimum, capitalisant sur sa solidité défensive et les nombreuses fautes adverses pour dominer ce duel tactique et engagé. Trois pénalités consécutives et un carton rouge, consécutif à une faute flagrante et dangereuse de Latu, ont eu raison des hommes de Gonzalo Quesada, qui auront fort à faire la semaine prochaine pour sauver la saison du Stade Français, désormais dans l'incapacité de terminer dans les six premiers du Top 14 et de jouer les phases finales.