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Champions Cup: une humiliation historique pour Montpellier, Saint-André a "mal à la tête"

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En déplacement au Leinster ce dimanche en Champions Cup, Montpellier a été démoli par la formation irlandaise (89-7). C'est la pire défaite jamais enregistrée par un club français en Coupe d'Europe, et cela embarrasse forcément l'entraîneur Philippe Saint-André.

Une raclée, un supplice, une humiliation... Appelez-ça comme vous voulez, mais le malaise reste le même en regardant le tableau des scores. Avec treize essais encaissés et 82 points de différence, Montpellier a subi ce dimanche au Leinster le plus lourd revers jamais encaissé par un club français en Coupe d'Europe (89-7).

Les hommes de Philippe Saint-André effacent des tablettes Bourgoin, qui avait explosé sur cette même pelouse il y a 18 ans sur le score de 92-17 (+75). C'est même la plus grosse défaite de l'histoire du club héraultais, devant le 92-12 asséné par le Stade Français en 2005-2006.

A vrai dire, on savait avant le match que l'après-midi n'aurait rien d'une balade irlandaise pour les Montpelliérains, affaiblis par les cas de Covid et dont cette compétition n'est pas (ou plus) un objectif majeur. Si l'on ajoute à cela qu'avant ce match, le MHR avait perdu 18 de ses 19 derniers déplacements européens, alors que le Leinster avait remporté ses 15 derniers matchs à domicile dans la compétition, par un écart de 26 points en moyenne, le pessimisme était de mise. Mais quand même, l'addition est douloureuse.

"Je n'avais jamais pris autant de points dans ma carrière, que ce soit comme joueur ou entraîneur"

"On a mal à la tête, très mal, a confié Saint-André à L'Equipe après la partie. On n'avait pas joué depuis vingt jours, sur les deux dernières semaines on a eu dix-huit cas de Covid. La seule bonne chose, c'est qu'on a pu rejouer sur le terrain mais aujourd'hui, le Leinster avait une très grosse équipe et nous n'avons pas pu être compétitifs. Il n'y avait rien du tout et ce dès la première minute, ce qui est le plus désolant. Quand vous prenez un tel score, il n'y a pas grand-chose à dire..."

Si ce n'est de reconnaître un sentiment de honte. "Il n'y a rien à retirer de ce match à part le fait qu'on a pu aligner une équipe, poursuit PSA. On a plus été des figurants que des acteurs. (...) Je n'avais jamais pris autant de points dans ma carrière, que ce soit comme joueur ou entraîneur."

Dakuwaqa a sauvé l'honneur... et pris un rouge

Maigre consolation pour la fierté nationale, le record absolu de la plus grosse victoire en Coupe d'Europe reste encore la propriété d'un club français, le Stade Toulousain, qui avait infligé un 108-16 avec 16 essais aux Gallois d'Ebbw Vale en 1998. Mais au vu du match, ce record aussi aurait pu tomber, tant les Irlandais ont laissé filer d'occasions de marquer, encore et encore.

Le déroulement de la partie, entre deux équipes qui n'avaient plus joué depuis le 27 décembre pour les Français et même le 11 pour les Irlandais, a dépassé les pires craintes. On n'avait pas fini le premier quart d'heure que le score était déjà de 21-0 (14e). Dix minutes plus tard, le bonus offensif était dans la poche des bleus foncés (28-0, 24e). Un essai transformé de Masivesi Dakuwaqa (28-7, 27e) a pu laisser croire que l'hémorragie allait peut-être enfin être contenue. Mais il n'en a rien été.

Même la pause, atteinte sur le score de 40-7, n'a pas éteint la furia irlandaise puisque là où le Leinster avait mis 14 minutes à franchir trois fois la ligne en première période, il n'en a mis que 11 pour en faire autant lors de la seconde (61-7, 51e). Pour ne rien arranger, Montpellier a fini à 14 après l'exclusion de Dakuwaqa qui s'est jeté sur un adversaire à terre (67e). Le calice jusqu’à la lie.

C.C. avec AFP