RMC Sport

Novès : « On savait que ce serait très dur »

Guy Novès

Guy Novès - -

L’entraîneur du Stade Toulousain a tremblé en voyant son équipe être gênée par l’efficacité de Gloucester ce dimanche à Ernest-Wallon. Mais la victoire (21-17), la seule pour le clan tricolore ce week-end en H Cup, suffit à son bonheur alors que Dusautoir, Clerc ou encore Médard étaient encore au repos.

Guy, avez-vous eu peur de perdre ce premier match de la saison en Coupe d’Europe quand Gloucester est passé devant à dix minutes de la fin ?

Quand je hurle depuis le bord du terrain qu’il faut jouer au pied chez eux et qu’à force de continuer à jouer, on prend ce contre et cet essai à dix minutes de la fin, je trouve que c’est un manque d’intelligence momentané. Ça ne reflète pas notre deuxième mi-temps, mais on envisage tout, on se dit que ce serait vraiment idiot. Mais on a vu contre le Racing-Métro 92 et d’autres cette saison, qu’on a toujours été très dangereux dans les fins de matchs. Encore une fois, les joueurs ont démontré qu’ils avaient la capacité de réagir. Globalement, on a quand même eu plus d’occasions que les Anglais. On regrette de leur avoir laissé le point de bonus défensif.

Qu’avez-vous pensé de la performance de votre demi de mêlée australien Luke Burgess, élu homme du match pour sa première apparition sous le maillot du Stade Toulousain ?

Il n’allait pas tout maitriser, d’abord par rapport à la langue, puis aux situations de jeu, même si on lui a simplifié les choses. Mais tout le monde s’est rendu compte que c’est un garçon très vif, qui a une passe de grande qualité. Il n’a pas fait son premier match en Top 14 mais dans un contexte très dur. Il a démontré qu’une fois de plus, Jean-Michel Rancoule (responsable du recrutement au Stade Toulousain, ndlr) a fait une bonne pioche. C’est un joueur de haut-niveau.

Toulouse est le seul club français à s’être imposé ce week-end…

On est d’abord l’un des rares clubs français à avoir joué à domicile. Ce sera peut-être l’inverse la semaine prochaine. On aurait très bien pu perdre. On savait que ce serait très dur d’enchainer après la Coupe du monde. On ne savait pas quand les joueurs allaient rentrer, combien il allait y avoir de doublons. On se rend compte qu’on ne peut pas intégrer les internationaux parce qu’ils sont complètement cuits après leur magnifique Coupe du monde. Petit à petit, on réintègre des gars. Aujourd’hui, c’était William Servat. Mais je pense que ceux qui n’étaient pas sur le terrain ont pu se rendre compte que les copains sont bons et qu’il va falloir se retrousser les manches pour gagner sa place au Stade Toulousain.