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Stade Français, Racing, Toulon : les tendances des quarts avec T.Lombard

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Thomas Lombard, membre de la Dream Team RMC, fait le point avant les quarts de finale de Champions Cup des trois clubs français. Il estime que le Stade Français à un coup à jouer à Leicester et reste indécis sur le choc franco-français entre le Racing 92 et Toulon.

Stade Français : un exploit pour sauver la saison

"Il faut regarder le match aller en poule (victoire des Anglais 33-20, ndlr). C’était assez équilibré. Avec une équipe « mixte », le Stade Français avait fait mieux que gêner Leicester chez lui. Ce sera un contexte différent puisque c’est un match éliminatoire. Avec sa meilleure équipe du moment, le Stade Français peut aller gêner Leicester. C’est une évidence. Ils ne sont pas favoris pour autant. Je ne sais pas si les Parisiens n’ont rien à perdre. Il faut rappeler qu’ils sont champions de France en titre et qu’ils affrontent une très bonne équipe, mais qui n’a pas été très performante en Coupe d’Europe depuis un certain temps. Un champion de France en titre pas qualifié pour les phases finales de championnat et éliminé en quarts de finale de Coupe d’Europe après être sorti d’une poule avec un club italien, ce ne serait quand même pas la plus belle des saisons. Le Stade Français a une certaine pression par rapport au résultat. Même si le match est à l’extérieur et que la logique du terrain veut que celui qui reçoit l’emporte."

Le Racing rassuré mais…

"Pour le Racing, c’est sûr qu’idéalement, il aurait mieux fallu qu’il remporte le match (défaite 21-20 face au RCT en Top 14 il y a deux semaines à Lille). Les choses se sont équilibrées puisque le Racing a fait un gros coup en allant gagner à Bordeaux (20-28)… avec son équipe « bis ». Dans une logique contraire, Toulon a aligné son équipe-type face à Clermont et a été battu (18-19). Les compteurs sont remis à zéro. C’est compliqué de faire des pronostics. Ce qui est sûr, c’est que c’est du 50-50. Il y a toujours l’avantage du terrain mais quand tu affrontes, même chez toi, le triple champion d’Europe en titre, l’avantage est peut-être même pour Toulon. Au niveau de l’arbitrage, par exemple. L’équipe identifiée comme l’ogre de la compétition, c’est Toulon et pas le Racing."

Le spectre d’une saison blanche pour Toulon

"Tout le monde peut craindre une saison blanche, qu’on s’appelle Toulon ou Clermont… Aujourd’hui, c’est la course à l’armada avec cinq ou six équipes qui ont des moyens plus importants que les autres. La lutte est entre ces formations : Clermont, Toulon, Montpellier, le Racing… C’est très ouvert. On remarque souvent que les performances de ces équipes en Coupe d’Europe ont une incidence sur les performances en championnat derrière. Les phases finales des deux compétitions sont presque imbriquées et les incidences psychologiques de victoires ou des défaites en Coupe d’Europe rejaillissent sur les résultats en Top 14."