
Nouvelle-Zélande-Argentine: les Pumas ont fait trembler les Blacks

Aaron Smith - AFP
Puisque la Coupe du monde est souvent une affaire de projection vers les quarts de finale, la France et l’Irlande (si elles se qualifient) savent concrètement à quoi s’attendre puisque les deux premiers des poules C et D se croiseront. Et si tout le monde redoute la Nouvelle-Zélande, l’Argentine a encore prouvé qu’elle ne sera pas un cadeau (dans le cas, toujours, où tous ces protagonistes valident leur billet pour le tour suivant). Les Pumas ont malmené les Blacks pendant une heure ce dimanche à Wembley. Ce qui n’est pas rien face aux champions du monde en titre.
Avant de faire respecter la hiérarchie, les Blacks avaient débuté la rencontre par un pragmatisme qui ne les caractérise pas vraiment. Mais les trois pénalités de Dan Carter (5e, 11e, 19e, 9-0) n’ont pas entamé l’envie des Argentins, qui ont déployé leur grosse défense en déstabilisant les Néo-Zélandais dans le jeu au sol mais aussi en les défiant dans l’axe. C’est comme ça que le deuxième-ligne Guido Petti a aplati pour les Pumas (9-7, 23e).
McCaw et Smith au placard
Preuve que tout ne tournait pas rond pour les All Blacks, même Richie McCaw s’est fait prendre par l’arbitre. Le capitaine des Blacks a beau avoir fait ami-ami avec l’arbitre Wayne Barne (« c’est un super mec ») avant la rencontre, cela ne l’a pas aidé. Car si l’arbitre n’avait pas vu un croc-en-jambe sur Imhoff qui jouait une pénalité à la main, la vidéo a ce côté implacable qui l’a envoyé se reposer dix minutes sur le banc (30e). Le temps pour Sanchez de donner l’avantage aux Pumas (9-10, 30e) et Conrad Smith, un autre vieux de la vieille l’a rejoint quelques minutes plus tard pour un talonnage à la main et une entrée sur le côté dans un ruck (38e). A la mi-temps, les Blacks, à 13 contre 15, étaient donc menés (12-13).
Cela a encore duré 20 minutes. Les hommes de Steve Hansen ont finalement repris les devants grâce à Aaron Smith (19-16, 58e) après deux grosses occasions manquées (dont celle de Savea 47e). Le troisième-ligne Sam Cane a donné plus d’ampleur à ce succès en inscrivant un deuxième essai (26-16, 67e). L’Argentine a fait trembler le colosse et montré la voie à la concurrence. Elle envoie aussi un message à destination de la poule D.