Four Nations : le XV de France encore loin du Sud

- - AFP
La Nouvelle-Zélande, sans forcer, a dominé l’Argentine (39-18) avec en prime le bonus offensif. Rien de surprenant. Les Blacks ont pris l’habitude de nous éblouir depuis plusieurs mois. Mais après avoir visionné Australie – Afrique du Sud (24-20), l’inquiétude a quelque peu grandi. A deux mois du Mondial, les Bleus seront-ils prêts et pourront-ils rivaliser ? Les deux formations ont proposé un niveau très élevé. Un niveau de jeu qu’on a rarement vu chez nos Bleus ces derniers mois. La victoire face aux Australiens à l’automne dernier (29-26) parait bien loin et pas sûr qu’en affrontant les Wallabies à l’instant T, le résultat soit identique.
Pendant que les équipes du Sud s’affrontent dans un Four Nations toujours aussi relevé, nos Tricolores font du vélo… Samedi, journée de repos, les joueurs du XV de France ont pu jeter un œil sur leurs potentiels adversaires au Mondial. Sont-ils inquiets ? Pas vraiment. Si le deuxième-ligne Alexandre Flanquart botte un peu en touche : « Ça, il faudra demander aux entraineurs. Nous, l’objectif c’est surtout de se vider, de se donner à fond, de courir et de faire une grosse séance énergétique, tout en gardant de la lucidité, en jouant, en étant technique et surtout en gardant son calme ce qui est le plus dur sur la fatigue. » Sébastien Vahaamahina poursuit : « Pour l’instant, on a la tête dans la préparation. Mais quand on va commencer à toucher un peu de ballon et faire plus de rugby, on se sentira mieux et on pourra peut-être se dire qu’on pourra envoyer du jeu comme ils le font dans l’hémisphère Sud. En ce moment, on travaille sur de longues séquences, je pense que c’est pour qu’on tienne plus longtemps le ballon et qu’on défende plus longtemps si l’équipe adverse tient plus longtemps »
Mas : « On a les capacités pour le faire »
Depuis le début de la préparation, la question de savoir si l’équipe de France peut rattraper son retard sur les nations du Sud est dans toutes les bouches. Et la réponse était finalement la même lors des premiers jours à Marcoussis. Avec deux mois de préparation physique intensive, les Bleus seront au niveau et pourront être champion du monde. Sauf que rien ne remplace le terrain. Et la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Afrique du Sud l’ont prouvé.
Nicolas Mas confirme : « Il faut se rapprocher des nations du Sud parce qu’ils sont très performants. On dit qu’ils ont toujours une avance sur nous. Mais quand on est préparés comme on l’est maintenant je pense qu’on n’a pas à rougir devant eux. Mais c’est sûr qu’on a envie de se rapprocher de ces nations-là et on a envie de se frotter à eux. On a les capacités pour le faire. Quand y’a l’intensité, qu’ils s’y mettent, c’est épais. Mais on a la capacité de faire ça, on l’a déjà fait, donc je ne vois pas pourquoi on le referait pas » Sébastien Vahaamahina préfère d’ailleurs se concentrer sur le jeu des Bleus : « C’est beau ce qu’ils font mais bon on ne va pas trop les regarder quand même. Faudrait qu’on regarde notre jeu et qu’on ait confiance en ce qu’on fait ! »
Attention à la casse au Sud
Seul lot de consolation pour les Bleus, qui ne seront finalement que fin octobre si tous leurs efforts actuels auront été payants avec un titre de champion du monde à la clé, si les nations répètent leurs gammes à balles réelles, le tribut est lourd. L’ailier Waisake Naholo, nouvelle perle, black, est d’ores et déjà forfait pour le Mondial suite à une fracture à la jambe. Son compère Cory Jane est également souffre lui de la cheville. Chez les Australiens, les deux stars Will Genia et Matt Giteau ne pourront pas jouer face à l’Argentine. Du côté des Bleus, pour le moment, aucun bobo n’est à signaler. C’est déjà ça…