France-Australie : les quatre défis des Bleus

- - AFP
Confirmation attendue pour les « bizuths »
Souvent critiqué pour son manque de continuité dans ses choix, Philippe Saint-André a décidé de reconduire l’équipe victorieuse du test-match face aux Fidji, le week-end dernier (40-15). « Il y a eu des choses intéressantes lors du dernier match et on veut aller encore plus loin avec ce XV de départ, qui droit trouver encore plus de liant et de complicité », s’est justifié « PSA ». Une semaine après ce succès plutôt convaincant, les trois petits nouveaux du XV de départ sont donc de nouveau sur le pont. A leur avantage contre les Fidjiens, Scott Spedding, Alexandre Dumoulin et surtout Teddy Thomas, auteur d’un triplé, ont suscité beaucoup d’attentes et doivent confirmer contre un adversaire d’un tout autre calibre. « C’est super d’avoir battu les Fidji, surtout de la façon dont on l’a fait, mais on rentre vraiment dans le dur, on change véritablement de catégorie donc il faut être présent », prévient le capitaine Thierry Dusautoir.
Effacer le « traumatisme » de Sydney
Cela devait être une fête, cela s’est transformé en cauchemar. Le 21 juin dernier, à Sydney, Thierry Dusautoir entrait dans l’histoire du rugby français en battant le record de capitanats jusqu’alors détenu par Fabien Pelous (42). Mais déjà battus par les Wallabies lors des deux premiers tests (50-23 et 6-0), les Bleus sombrent une nouvelle fois (39-13). Une défaite toujours dans les mémoires. « On s’est fait littéralement passé dessus, donc effectivement on l’a en tête », confirme Dusautoir. « Tu peux perdre ou tomber sur meilleur que toi, mais lâcher rapidement puis ensuite complètement, pour moi c’était inacceptable », se rappelle Saint-André, qui attend une revanche, mais également « du sourire, un bon état d’esprit et aussi du travail ». Tout un programme.
Bloquer une équipe « qui fait tout plus vite »
Si face aux Fidji, les Bleus ont pu mettre en place leur jeu et reprendre confiance contre une équipe qui leur était inférieure, la donne sera bien différente ce samedi. Même loin de son meilleur niveau (3e du dernier Four Nations), l’Australie arrive au Stade de France avec plus de certitudes que les Tricolores et regonflés par sa victoire au pays de Galles il y a une semaine (33-28). « Disons que tout va aller plus vite, donc il va falloir organiser le jeu plus vite, être en place plus vite, communiquer plus vite… tout faire plus vite », explique Sébastien Tillous-Borde, qui formera la charnière avec Camille Lopez. Et contre l’un des packs les plus performants au monde, voire le meilleur, Yannick Bru sait que la bataille des avants sera sans doute la clé de la rencontre. « Personne n’a dominé le paquet d’avants de l’Australie donc on essaiera de fournir une production complète, devant et derrière, indique l’entraîneur des avants tricolores. Mais il est évident que l’Australie base son jeu sur une grosse possession de balle et si, en plus, on n’assure pas nos conquêtes, ce sera très difficile de les dominer. »
Le plus grand test avant le Mondial
Sur la route qui mène le XV de France à la Coupe du monde 2015 (18 septembre – 31 octobre), cette rencontre face à l’Australie constitue le test ultime, le dernier face à l’une des trois nations majeures de l’hémisphère Sud. Un rendez-vous que les Bleus, qui affronteront l’Argentine la semaine prochaine, se doivent de bien négocier pour prendre confiance avant l’échéance mondiale. « C’est super important de faire un gros match, explique Tillous-Borde. C’est un gros test pour nous, ce serait très bien qu’on gagne, pour nous et pour le public. C’est important pour la confiance et pour les dix mois qui arrivent. » Après ce match, neuf rencontres seront au programme des Bleus avant le début d’un Mondial où ils devront faire honneur à leur statut de finaliste de l’édition 2011. Ce samedi soir, on y verra un peu plus clair sur leur capacité à l’assumer.