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Hyères: du monde et une intense émotion pour l'ultime adieu à Christophe Dominici

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Toute la ville de Hyères était en deuil ce vendredi, à l’occasion des funérailles de l’ex-international français de rugby, Christophe Dominici. Peu avant 14 heures, deux familles se sont réunies devant l’église Saint-Louis de Hyères: les Hyérois et la famille du rugby. Tous, émus, sont venus saluer l'un des leurs.

Les Hyérois sont venus saluer Christophe Dominici. L’un des leurs. Ici et là, dans l’assistance réunie devant l'église Saint-Louis ce vendredi, certains expliquaient avoir été à l’école avec "Domi". D’autres avoir joué au foot avec lui durant leur jeunesse. Entre connaissances et curieux, la place de la République s’est petit à petit remplie de monde pour les funérailles de Christophe Dominici.

L’autre famille, celle du rugby, était là aussi, coagulée autour d’un homme: Max Guazzini, l’emblématique président du Stade Français. A ses cotés, Sergio Parisse, Patrice Collazo et d'autres... Même l’arrivée de Bernard Laporte n’a pas éclaté ce noyau soudé autour de Max Guazzini.

Malgré les règles de distanciation, le besoin de se retrouver, de se toucher, de se serrer a eu le dernier mot. Les embrassades, les bises et les gestes d’affection ne purent être retenus au moment de dire un dernier au revoir à Christophe Dominici, mort le 24 novembre à l'âge de 48 ans.

Des larmes et des applaudissements

Devant l’église, de part et d'autre de l’entrée, trônaient deux photos de Christophe Dominici. Le même cliché, celui le montrant sous le maillot bleu les yeux rivés vers le ciel, et cette phrase simple: "Merci Domi". Autour du parvis, l'assistance, le sourire en berne, échangeait sous un ciel de plomb, alors que le petite tente mise en place pour signer le registre de condoléances ne désemplissait pas.

Puis, à 14h25, vint la pluie, d’abord fine, puis drue pour accompagner l’arrivée de la troisième famille du jour, la "vraie", la plus proche: la famille nucléaire de Christophe Dominici. Les yeux rougis, le regard défait... Les intimes de "Domi" ont été accueillis rapidement avant l’arrivée du corbillard et du cercueil blanc dans lequel repose l’ancien joueur du Stade Français.

Un rapide mot d’accueil de la part du maire de Hyères, tentant de demander le respect des mesures sanitaires et des gestes barrières, avant que les services funéraires ne portent le cercueil sur leur épaules, moment choisi par l’assistance pour applaudir. Des applaudissements nourris, sincères, empreints de respect, d'amitié, d'amour, de confraternité selon les rapports de chacun avec Christophe Dominici.

Souvenirs d'une chevauchée de légende qui fit chavirer les Blacks

Le reste de la cérémonie religieuse fut réservé à une centaine de personnes: ses familles, ses amis, ses proches, ceux d’enfance, ceux du rugby, ceux de l’après-rugby, dans un recueillement intense et digne.

A quelques mètres de là, le bar l’Excelsior, fermé pour cause de crise sanitaire, avait décidé d’ouvrir sa terrasse. Non pas pour servir les passants et braver l'interdit, mais pour diffuser le France-All Blacks de 1999, rencontre de la chevauchée fantastique de Dominici. Les badauds happés par le spectacle restaient muets, face à l’écran et aux commentaires de Christian Jean-Pierre et de Bernard Laporte. Leur esprit se laissait aller au gré de l'exploit sportif, au souvenir d'un de leur conscrit...

Timothée Maymon, à Hyères