LNR/FFR : une convention branlante

- - AFP
La convention signée entre la FFR et la LNR étaient censée apaiser les relations entre les deux institutions en cette année de Coupe du monde. Mais finalement, elle est au centre de la discorde en raison de plusieurs erreurs. La première concerne Jules Plisson. Le demi d'ouverture avait été considéré comme le 37e joueur de la liste dévoilée par Philippe Saint-André le 19 mai dernier (36 +1). Plisson, blessé à l'épaule et apte au plus tôt fin juillet, devait intégrer le groupe en cours de préparation. C'est raté. La convention LNR/FFR est très claire. 36 joueurs et pas un de plus sont admis à suivre la préparation. Exit Plisson, qui ne peut désormais espérer disputer la Coupe du monde que si PSA couche son nom dans sa liste définitive des 31, qui sera dévoilée le 23 août.
Deuxième erreur, la dite convention ne concernait, lors de sa première version, que la mise à disposition de 30 joueurs pour l'intégralité de la Coupe du monde alors que la compétition autorise les nations à avoir 31 joueurs d'engagés. Un avenant signé il y a quelques jours lors du congrès de la FFR à Belfort a mis la convention en conformité.
Les matches amicaux posent problème
Cependant, le problème majeur est ailleurs et n'aurait pas été évoqué car il semblerait qu’il n’ait tout simplement pas été anticipé. Lorsque la Ligue et la Fédération ont signé cet accord, débouchant sur la fameuse convention, les matchs de préparation aller et retour contre l’Angleterre étaient initialement prévus les 8 et 15 août, avec un passage de 36 joueurs à 31 joueurs le 16 août. Ainsi, les cinq internationaux non retenus seraient remis à la disposition de leurs clubs pour disputer le Top 14 qui débute la semaine suivante (22 août).
Mais les Anglais ont demandé et obtenu le report d’une semaine de la double confrontation, poussant Philippe Saint-André à passer de 36 à 31 joueurs non plus le 16 mais le 23 août… Du coup, les cinq "exclus" ne pourraient pas disputer la première journée du Top 14 avec leurs clubs respectifs. Une entrevue entre Pierre Camou, président de la FFR, et Paul Goze, président de la LNR a déjà eu lieu, sans aucune avancée, la LNR faisant savoir qu’elle serait intransigeante sur le respect des dates de la convention.