Maestri: "La Coupe du monde, elle est derrière, c’est fini !"

Yoann Maestri avec les Bleus - AFP
Près de 3 mois après la déroute subite face aux All-Blacks en quart de finale de Coupe du monde (13-62), pouvons-nous dire que l’équipe de France a fait le deuil de ce Mondial ?
On l’a tous fait en amont de notre côté. On en a discuté. Maintenant, quatre jours avant le premier match des VI Nations, honnêtement il n’y a plus de recul à prendre par rapport à la Coupe du monde. La Coupe du monde, elle est derrière, c’est fini, on n’y reviendra plus. Et maintenant, il y a énormément de choses à penser pour ce match de samedi.
Faire table rase du passé, peut-on parler de nouveau départ ?
Un nouveau départ, complètement. Même pas de table rase, la table elle est déjà nickel, tout propre, maintenant il n’y a plus qu’à rebâtir quelque chose de nouveau avec ce groupe.
Il y a neuf nouveaux joueurs dans ce groupe, comment se passe leur adaptation ?
Avec les jeunes qui arrivent, l’important c’est d’avoir un amalgame énorme entre nous, jeunes et moins jeunes. Notre but, c’est vraiment de faire une équipe et pas une sélection, donc de mettre tout en œuvre pour que les plus jeunes, les moins jeunes, les plus vieux même s’il n’y en a pas beaucoup, fassent corps et qu’on avance ensemble.
Vous connaissez plutôt bien le nouveau sélectionneur Guy Novès (son ex-entraineur à Toulouse de 2009 à 2015), comment est la vie avec lui en Bleu ?
Elle est comme la vie avec Guy Novès à Toulouse, sauf que là, il est bleu. Honnêtement, nous les Toulousains, on le connait, les autres apprennent à le connaître et ça se passe très bien. C’est le même, sauf qu’il est bleu. Enfin, un dernier mot sur le Stade de France.
Vous n’avez plus joué à Saint-Denis depuis le 5 septembre face à l’Ecosse (19-16). Avez-vous une appréhension particulière de retrouver cette enceinte après les tragiques événements de novembre ?
On n’y a pas pensé parce que depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et surtout la force de la vie a repris un peu ses droits. Surtout à Paris, où ont eu lieu ces drames. Je pense que nous, on doit se consacrer au sportif, et Dieu sait si on y a pensé et on a été marqué. Mais ce n’est pas parce que d’un coup on retourne au Stade de France qu’il faut ramener ça sur le plateau…