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Moscato à la FFR : "Recevez-moi sinon les tympans vont siffler !"

Vincent Moscato

Vincent Moscato - -

Vincent Moscato n’est pas du genre à se débiner. En attendant la réponse de la Fédération française de rugby à qui il adressé sa lettre de candidature au poste de sélectionneur, il met en garde l’institution sur le sérieux de sa démarche et espère qu’il sera reçu dans les règles de l’art. D’autant qu’il jouit de soutiens de poids.

Ça y est, la lettre de candidature au poste de sélectionneur de Vincent Moscato a été envoyée à la Fédération française de rugby (FFR) ! Mais l’accusé de réception, lui, se fait encore désirer. En attendant, le showman du Super Moscato Show veut s’assurer que son message est bien passé. Du coup, l’ancien « Rapetou » de Bordeaux-Bègles a mis en garde la FFR pour que celle-ci traite son projet avec tous les égards qu’il mérite. « Je balance ma candidature pour leur expliquer mes compétences et mes ambitions. Je veux être reçu, prévient-il. S’ils veulent me recevoir, je suis à l’antenne du lundi au vendredi, je fais 200 émissions par an avec deux millions d’auditeurs chaque jour. Recevez-moi sinon les tympans vont siffler ! »

Pourquoi tant de méfiance ? Parce que, comme Mourad Boudjellal, il pense que les dés sont pipés et que le successeur de Philippe Saint-André a déjà été choisi par Pierre Camou, président de la Fédération, et consorts. « Ce qui m’agace, c’est qu’ils font semblant et que Serge (Blanco, vice-président de la FFR, ndlr) et tout le reste ont déjà le mec en mains, estime-t-il. Ils font ça pour passer pour des mecs libéraux mais on sait très bien qu’ils ont déjà choisi le mec. » Une posture qui le rend méfiant, lui qui redoute « un manque d’humour » des dirigeants de la FFR.

Kayser : « Il a les épaules… et "la bouche" ! »

Mais il persiste et signe sur le bienfondé de sa démarche. « Si ça avait été après Bernard (Laporte), qui a fait des Grands Chelems, ou Marc Lièvremont, j’aurais hésité, confesse-t-il. Mais là, tu ne peux pas faire plus mal. » Que Vincent se rassure, son programme et son staff semblent avoir convaincu plusieurs acteurs du Top 14 dont les Clermontois. « Je lui souhaite beaucoup de courage. C’est un appel à candidature donc il a raison de jouer sa carte à fond, explique Benjamin Kayser, talonneur international français de l’ASM. On a besoin de tout le monde. Il a les épaules et il a ‘’la bouche’’ en tout cas, ça c’est sûr ! »

Même son de cloche pour Franck Azéma. « C’est bien, il a du vécu dans le rugby et pas mal de réseaux autour de lui. J’ai vu qu’il avait constitué un bon staff, constate le manager auvergnat. Il y a eu un appel à candidatures, il répond à cette demande. Pourquoi pas ? Ça ne doit pas être le seul à avoir envoyé son CV. » Si Bernard Laporte ne fait pas partie de ceux-là, il soutient son ancien joueur à fond. « Il y en a marre de prendre des mecs dans les clubs, on pourrait prendre des mecs de l’extérieur, encourage le manager du RCT. Je suis entré en politique (comme secrétaire d’Etat aux Sports de 2007 à 2009) alors que je n’en faisais pas. Ça a apporté de la fraicheur, ça apportait d’autres idées. C’est bien que Vincent se propose mais j’aimerais qu’il y ait autres candidatures. » Avis aux amateurs.

Vincent dévoile un peu plus son programme… et pense à Wilko

Après avoir dévoilé son projet de jeu dans la lettre envoyée à la FFR, Vincent Moscato a divulgué quelques détails supplémentaires de son programme ce mercredi dans le Super Moscato Show. Il souhaite notamment limiter l’ouverture du XV de France aux joueurs étrangers. « On va limiter les étrangers dans le XV de France, promet-il. Tous les sélectionneurs qui ont mis des étrangers, j’ai trouvé ça un peu exagéré. » S’il pense à Eric Di Meco pour perfectionner le jeu au pied de ses buteurs, l’ancien talonneur international pourrait disposer sur le marché d’un ancien spécialiste de classe mondial, Jonny Wilkinson, qui a récemment décliné une offre de la Fédération anglaise pour épauler le XV de la Rose lors de la prochaine Coupe du monde et qui ne prendra pas la succession de Pierre Mignoni à Toulon. « Je vais y réfléchir », a glissé un Moscato songeur.

La rédaction