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Novès: "Je n’arrive pas comme Zorro"

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Guy Novès a donné sa première conférence de presse comme sélectionneur du XV de France, ce vendredi. L’ancien guide de Toulouse refuse l’étiquette de sauveur, ne fixe aucun objectif à court terme et veut remettre le plaisir au centre du jeu des Bleus.

Avec Bru, Dubois, Bastide et… Blanco

« Yannick (Bru, ndlr), c’est un garçon que je connais depuis longtemps. Nous avons eu la chance de travailler ensemble pendant cinq ans et je connais ses qualités et sa compétence. Le caractère de Jeff (Dubois, ndlr) est complémentaire avec celui de Yannick. C'est un grand bosseur qui a su se construire tout seul. Gérald (Bastide, ndlr), c'est un homme que j'ai appris à connaître. Il travaillera spécifiquement sur la défense et apportera du sang frais dans le groupe. Serge (Blanco, ndlr) ? C’est quelqu’un qui va m’accompagner. Il fait partie du comité de suivi. Je vais converser avec lui à chaque fois que ce sera nécessaire. »

Pas dans le costume du sauveur

« Je n’arrive pas comme Zorro ou avec une baguette magique. Je suis un entraîneur de club. J’ai eu un certain nombre d’échecs dans ma vie sportive, qui m’ont permis de relativiser et d’aborder ce genre de prestations avec beaucoup d’humilité. Cela m’est déjà arrivé de prendre 77 points en Coupe d’Europe et de rebondir. Je veux démarrer le mieux possible le premier match. Nous prendrons les échéances les unes après les autres. Pour essayer d’atteindre la cible du mieux possible, il faut regarder où on met les pieds. En le faisant, j’éviterai de me faire des crocs-en-jambe. »

Redonner envie aux jeunes

« Notre mission sera d’avoir le plus de résultats possible, c’est une évidence, et de donner le meilleur. Essayer de donner envie, aussi, aux gosses, quand ils ont vu un match, de prendre immédiatement un ballon et d’aller dans un pré pour faire ce qu’ils ont vu à la télé. De donner envie aux adultes de revenir voir les matches et aux gens qui nous soutiennent de prendre un certain plaisir. »

Des joueurs en mission

« J’ai envie de dire publiquement que le rôle d’un joueur de rugby, ce n’est pas de prendre du plaisir mais d’en donner. Lorsqu’ils viennent ici et qu’ils ont la chance de porter le maillot de l’équipe de France, ils doivent se considérer en mission. Ils sont élus. Ils se doivent d’avoir un comportement particulier, qui correspond aux critères du sport de haut niveau. »

Pas un projet ambitieux

« Ce n’est pas un projet ambitieux. Est-ce que nous avons les joueurs pour ? Si je ne le pensais pas, je ne serais pas là, je n’aurais pas postulé et je n’aurais pas accepté. Je fais confiance à l’ensemble de mon staff. Nous allons choisir des joueurs qui correspondent au style de jeu que nous voulons mettre en place. »

Tirer le meilleur profit du ballon

« La philosophie sera d’être le plus intelligent sur le terrain. En partant du principe que pour jouer, évidemment, il faut des ballons. Il faudra bien défendre. Mais surtout il faut se dire qu’un ballon gagné est important et que si on doit le rendre à l’adversaire, il faudra en tirer le meilleur profit. »

Accepter les règles du jeu

« On aura peut-être les joueurs sur un stage de trois jours avant le premier match. C’est une quasi-certitude. Nous avons demandé à avoir les joueurs deux lundis, quelques semaines avant le début du Tournoi. Non pas pour les faire courir, mais pour les faire récupérer et leur présenter notre projet de jeu. Je ne me plains pas. Je connaissais les contraintes avant de prendre le poste. »

L’héritage de Saint-André

« Dans son mandat de quatre ans, il y a eu des choses extrêmement positives et des choses négatives. Nous allons essayer de travailler sur le positif et essayer d’amener quelque chose qui nous corresponde. Pendant de nombreuses années, la conquête a été au rendez-vous. Sauf sur le dernier match, mais il était un peu particulier. La conquête m’a séduit, l’organisation défensive aussi. En ce qui concerne l’organisation offensive, nous avons une sensibilité différente et c’est là-dessus qu’on va travailler. »