Rugby: pourquoi Mohamed Haouas risque désormais d'aller en prison après sa nouvelle condamnation

Cette fois, Mohamed Haouas risque l'incarcération. Condamné à un an de prison ferme fin mai pour violences conjugales, l'ex-pilier du XV de France de rugby a écopé vendredi de neuf mois ferme et neuf mois avec sursis pour des "violences aggravées" commises il y a près de dix ans à Montpellier. Cette nouvelle condamnation par le tribunal correctionnel de Montpellier rend en effet possible son passage par la case prison.
Son avocat, Me Marc Gallix, explique: "Les peines ne sont aménageables que jusqu'à un an d'emprisonnement. Si on ajoute les neuf mois ferme d'aujourd'hui aux 12 mois pour les violences conjugales, si je ne fais pas appel et que la peine devient définitive, il est incarcéré".
En faisant appel, l'avocat a dit espérer que Mohamed Haouas puisse d'abord purger sa peine de 12 mois ferme sous une forme aménagée (bracelet électronique ou libération conditionnelle parentale), le temps que la cour d'appel se prononce, ce qui pourrait prendre deux ans. Cela éviterait que le joueur, en fin de contrat avec son club de Montpellier (MHR), soit envoyé derrière les barreaux.
Décision attendue cet automne
Le juge des libertés et de la détention devrait annoncer à l'automne les modalités d'exécution de la peine pour violences conjugales. L'option de la libération conditionnelle parentale, probablement assortie d'un suivi psychologique et d'un stage de sensibilisation aux violences conjugales, serait "préférable" à celle du port d'un bracelet électronique, car elle permettrait à Mohamed Haouas, 29 ans, "d'exercer son métier", a expliqué Marc Gallix.
En attendant, Mohamed Haouas se présentera dans la matinée du 1er juillet à la reprise de l'entraînement de l'ASM Clermont. Il sera accompagné par un huissier de justice, a fait savoir son avocat, afin de constater une éventuelle obstruction du club auvergnat, débouté par le conseil des prud'hommes de sa demande de suspendre le contrat de travail du joueur.