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Saint-André: "Le XV de France paie dix ans d’une politique à l’opposé de la haute performance"

Philippe Saint-André

Philippe Saint-André - AFP

Au lendemain de la nouvelle défaite du XV de France dans le tournoi des Six Nations (19-9, en Irlande), le consultant de la Dream Team et ancien sélectionneur des Bleus, Philippe Saint-André, ne veut pas accabler les joueurs. Et pointe plutôt du doigt dix années de « mauvaise politique ».

Les Bleus ont enchaîné en Irlande samedi. Après son échec en ouverture face à l’Angleterre, le XV de France s’est à nouveau incliné (19-9) dans ce tournoi des Six Nations 2017, après trois matchs. Mais le souci se situe ailleurs pour Philippe Saint-André. « C’est plus un problème de dix ans de mauvaise politique, dix ans où l’argent a été investi sur des joueurs étrangers, sur des joueurs en fin de carrière, on n’a pas investi sur la formation », a constaté ce dimanche le consultant de la Dream Team RMC, dans le Grand Week-End Sport sur BFM Sport.

« Nos jeunes français n’ont pas joué »

« Nos jeunes joueurs, nos jeunes français n’ont pas joué, a ensuite poursuivi l’ancien sélectionneur des Bleus. Et là, on paie dix ans d’une politique qui était complètement à l’opposé du rugby de haute performance pour l’équipe de France. Il n’y a pas que la fédération, c’est la Ligue, avec la Fédé, on a été content pendant dix ans d’avoir des titres de champion de France, mais avec souvent deux Français titulaires – à part le Stade Français, l’année où ils ont eu leur titre (2015) –, sinon c’était des titres mais c’était plus des équipes de l’hémisphère sud que des équipes françaises. »

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« Une prise de conscience » récente

« A partir de là, on appauvrit le potentiel du rugby français, et maintenant, il va falloir des années pour revenir », a conclu avec fatalité PSA. Avant de se réjouir à propos de la nouvelle orientation prise par le rugby français. « Il y a eu une prise de conscience après l’échec de la Coupe du monde (2015). Déjà, nos joueurs peuvent se préparer correctement, ils ne rentrent pas en club, et je pense qu’on va finir par deux belles victoires dans ce tournoi des Six Nations. » Il faudra pour ça battre l’Italie et le Pays de Galles. Puis continuer à construire.

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la rédaction