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Bayonne-Biarritz : Blanco enterre (lui aussi) définitivement la fusion

Serge Blanco

Serge Blanco - AFP

Lors d’une conférence de presse ce jeudi, Serge Blanco a -après le président de Bayonne, Manu Merin- mis un terme au projet de fusion entre l’Aviron et le Biarritz Olympique. Tout en tirant la sonnette d’alarme sur l’état du rugby au Pays Basque.

« Au lieu de laisser le fleuve déborder trop loin, il valait mieux que je puisse m’exprimer ». En quelques mots, Serge Blanco vient de planter le décor de sa conférence de presse, tenue ce jeudi à Aguiléra. Un monologue plutôt, puisque le président du Biarritz Olympique aura parlé pendant une demi-heure. Seul. Sans être interrompu par la moindre question. Et, trois jours après son homologue de l’Aviron Bayonnais Manu Merin, l’ancien international français a rapidement éteint l’hypothèse d’un projet de fusion entre son club et celui de l’AB. « Nous avons discuté, échangé. Mais jamais au grand jamais, nous n’avons parlé de fusion, a bien insisté Serge Blanco. Non, rien n’est fait. Et non, rien n’a été fait. »

L’emblématique président du Biarritz OIympique en a profité pour régler ses comptes. Il a déploré « les mensonges et les calomnies » distillées dans la presse. Et le fait que « tout le monde a voulu anticiper » un rapprochement entre les deux entités. « Il y a une communication qui a été surfaite, a-t-il souligné. Il y a eu des gens qui ont voulu aller plus vite que ce qu’on pouvait faire et qui ont cru dévoiler certains secrets. Nous avons parlé uniquement de devenir. Du devenir du rugby professionnel au Pays Basque. Qui peut répondre à cette question ? Surtout pas moi. Mais il y a des gens qui s’en inquiètent et dont je fais partie. » Il a surtout chargé ceux qui ont contribué à l’extinction du projet, en citant les anciens présidents bayonnais Philippe Neys et Philippe Ruggieri. « Comment ces personnes-là ne peuvent pas regarder l’avenir en face, s’est-il interrogé. Peut-être que l’avenir, c’est de mourir dans un coin tout seul et malade. Mais alors si c’est ça, qu’ils assument. Moi, je ne l’assumerai pas. »

« Le rugby au Pays Basque est en danger ! »

Serge Blanco en a profité, aussi, pour pointer du doigt le traitement qu’a subi Manu Mérin. « Je dois peut-être avoir la carapace un peu plus dure ou un petit plus l’habitude. J’ai trouvé un homme meurtri et affaibli moralement. Je souhaite à l’Aviron Bayonnais et à Manu Mérin de se maintenir en Top 14 pour le bien du Pays Basque. »

Le bien du Pays Basque… une idée largement remise en valeur ce jeudi par le fidèle Biarrot. « Petit à petit, je me suis aperçu que depuis 2010, on est entré en contexte complètement différent de ce qui se passait dans les années 2000. Et puis en cinq ans, il y a eu une évolution exceptionnelle. Je ne sais pas dans quel sens, assure Blanco. En tout cas, je me placerai du côté où la musique va peut-être un petit peu trop vite et dans lequel on arrive pas à chanter dans le rythme. Le rugby au pays Basque est en danger. Oui, il est en danger ! »

A.D avec E.A