Bayonne-Biarritz : Cap Gemini a la clé

La nouvelle entité basque est sur le point de voir le jour. Les dernières négociations sont en marche et elles concernent surtout l’aspect financier. En voici les détails.

La « fusion » entre le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais n’a jamais été aussi proche. Lancée depuis plusieurs semaines, elle est sur le point d’aboutir. Si elle n’est pas totalement actée, c’est tout comme. Selon nos informations, il ne manque plus que le montant et la durée de l’engagement de Cap Gemini dans la future entité basque. Comme révélé sur RMC Sport, c’est la réunion du 12 mai entre les représentant de Cap Gemini et d’Axa, à Paris, qui a accéléré les négociations et donné plus de poids au projet, dont les statuts ont été déposés chez un greffier. Et malgré les déclarations de Patrick Wolff, vice-président de la LNR, dans les colonnes de L’Equipe, qui assure que la Ligue n’a reçu aucun dossier, selon nos sources elle a bien été informée.

La question financière

A Bayonne, le côté financier ne semble pas poser de problème. Le club aurait trouvé des sponsors pour la pérennité du projet. En revanche, à Biarritz, la situation financière est très problématique avec le trou structurel de 1,7 millions d’euros auquel il faut ajouter les retards sur salaire qui plombent le club depuis près de trois mois. Si l’entité basque ne voit pas le jour, le BO sera de toute façon relégué financièrement car Serge Kampf, mais surtout l’une de ses filles, ne souhaite pas mettre de nouveau la main à la poche pour sauver encore une fois le club de Serge Blanco. En revanche, Serge Kampf, via Cap Gemini, est prêt à s’engager fortement si un club basque est créé. La question est maintenant de savoir combien de millions Cap Gemini est prêt à mettre sur la table et pour combien de temps. C’est l’équation à deux inconnues qui plane pour la mise en œuvre du projet.

La question administrative

Le mot « fusion » est beaucoup employé, mais concrètement, c’est la création d’une nouvelle entité juridique qui est à l’ordre du jour. Laquelle aura besoin d’un numéro d’affiliation auprès de la FFR pour exister légalement. Si un nouveau numéro d’affiliation était attribué à l'entité basque, elle devrait repartir au plus bas de la hiérarchie. En conséquence, la nouvelle entité basque va récupérer le numéro d’affiliation de l’Aviron Bayonnais pour ensuite créer une nouvelle SASP. Reste à savoir si Bayonne va se maintenir en Top 14, et dans ce cas être en position de force. En cas de relégation, la position de Bayonne serait toujours dominante car sans fusion, le BO serait contraint de déposer le bilan et se retrouver en Fédérale 1, a minima.

La question sportive

L’Aviron Bayonnais joue son maintien en Top 14 lors des deux prochains week-ends avec un déplacement à Bordeaux et la réception de La Rochelle. Sans Top 14, les sponsors seraient peut-être moins généreux et le projet aurait moins de poids. Quoi qu’il en soit, l’ossature de la future entité aura une forte consonance bayonnaise. Patricio Noriega devrait être le manager sportif. Comme annoncé dans le Super Moscato Show, Benoît August, actuellement en charge des avants au BO, pourrait être adjoint. Même si Vincent Etcheto a déclaré dans Midi Olympique qu’il « comptait bien aller au bout de son contrat », son nom est toujours évoqué. Quid de Dewald Senekal ? Le deuxième-ligne devait intégrer le staff de Bayonne l’an prochain. Mais depuis plusieurs jours, le Sud-africain est dans le flou et son entraîneur botte en touche. Quant aux joueurs, c’est le flou le plus total. Mais moins d’une dizaine de joueurs du BO devraient être conservés au sein de la nouvelle entité.

Le retard pris sur le calendrier de la création de l’entité à cause des pesanteurs côté biarrot irrite les partisans de cette création. Si certains acteurs du dossier évoquent une communication possible après la rencontre face à l’UBB samedi, il est plus vraisemblable qu’une décision définitive interviendra lundi. Une forme d’ultimatum.

M.R, L.D, W.T