Bourgoin veut la peau du RCT

Ce vendredi (20h45), le RC Toulon affronte Bourgoin. Dans leur antre de Christelle Jeannot, les Berjalliens, mal classés en Top 14, espèrent l’emporter afin de faire un grand pas en vue du maintien.

Lors de cette 23e journée de Top 14, c’est bel et bien deux mondes qui vont se rencontrer. D’un côté, Bourgoin la pugnace, qui a vu sa saison perturbée par des soucis financiers ; de l’autre, Toulon la bling-bling, qui n’en finit plus d’attirer les plus grands joueurs de la planète rugby. Tout les oppose. Hormis le fait que ces deux équipes surfent actuellement sur la vague du succès. En effet, les hommes de Philippe Saint-André, l’ancien de la maison berjallienne, ont aligné cinq victoires de rang tandis que Bourgoin a, pour sa part, gagné ses trois derniers matches de Top 14.

Difficile donc de croire que l’équipe berjallienne, 10ème au classement à trois points seulement du premier relégable Montauban, va se présenter en victime expiatoire devant son public de Pierre-Rajon qui affichera complet pour l’occasion. Dès 20h45, c’est ainsi plus de 8000 fidèles du club qui vont se presser au stade pour voir tomber l’ogre rouge et noir. Pour les locaux, ce match aura valeur de test en vue de la fin de saison. Car, le maintien passe par une victoire face à Toulon. « Si on s’impose, on fait un grand pas vers le maintien. », affirme le talonneur de Bourgoin, Jean-Philippe Genevois.

« On devra être dans la surdimension pour les battre »

Toutefois, Eric Catinot, le co-entraîneur du CSBJ, veut avant tout garder les pieds sur le pré. Le favori pour cette rencontre ? Aucun doute, c’est Toulon. « En face, il y aura une pléiade de stars. Toulon, c’est l’équipe épouvantail de ce championnat. Il faudra qu’on soit dans un état de grâce, dans une sorte de surdimension si on veut réaliser l’exploit de les battre.», avertit Eric Catinot.

Même si le CSBJ fait profil bas à la veille du coup d’envoi de cette rencontre, les Berjalliens n’en sont pas moins déterminés à créer la sensation. Dès lors se profile un défi de plus pour les coéquipiers de Benjamin Boyet dans une saison qui n’en a pas manqué. En effet, le 29 août dernier, le trou financier est alors estimé à 3 millions 800 mille euros. Sans la baisse de salaire de 17% acceptée à l’unanimité par l’ensemble des joueurs et la reprise en main du club par Gaston Maulin qui a injecté 500 000 euros de ses propres deniers dans le capital du CSBJ, Bourgoin aurait été contraint d’abandonner le Top 14 en cours de saison. Contre Toulon, de telles qualités de solidarité seront nécessaires pour triompher.

La rédaction - F.F.