De Villiers : « Racing-Stade Français, ça manque de passion »

Pieter de Villiers - -
Pieter, comment expliquez-vous le peu d’engouement autour du derby parisien ?
Le derby entre le Racing et le Stade Français n’a repris que depuis 4 ou 5 ans. Le Stade Français n’existait pas, il était en équipe fédérale, quand le Racing était au faîte de sa gloire. Pour le grand public, c’est un derby qui n’existe pas historiquement. Il pourrait exister si les équipes jouaient aujourd’hui les premiers rôles, ce qui n’est pas le cas pour des deux clubs. On veut imaginer un derby très très fort entre deux équipes qui jouent les premières places.
Finalement, le Racing et le Stade Français ne sont pas vraiment des rivaux ?
A mon époque, les rivaux étaient plus le Stade Toulousain, Biarritz car le Racing était en deuxième division. On vivait de façon moins intense les matches face au Racing. Aujourd’hui, comme les deux équipes ne sont pas au plus haut de leur niveau, ça manque peut-être un peu de passion. Le Stade Français est en reconstruction mais ça va venir.
Que faut-il changer pour redonner un nouveau souffle à ce match ?
Il faudrait que le Stade Français et le Racing retrouvent des couleurs. Ce que je leur souhaite de tout cœur et j’espère que ça se fera rapidement. Mais le début de saison ne plaide pas trop en faveur des deux équipes. Ça manque un peu de sel. Il n’y a pas véritablement d’enjeux, même si personne n’a intérêt à perdre. On n’a pas le sentiment aujourd’hui que les deux clubs parisiens vont pouvoir jouer les premiers rôles dans cette saison.
A quoi vous attendez-vous pour le derby de samedi ?
Sur l’aspect médiatique autour du match, c’est peut-être un peu moins intense. Mais sur le terrain, il y a certains enjeux samedi. Le Racing et le Stade Français veulent se battre pour la 6e place. Le Racing veut réagir après sa défaite face à Mont-de-Marsan il y a deux semaines. Sur le terrain, je pense qu’on va voir quelque chose de vraiment intéressant.
Suivez-vous encore le Top 14 ?
Je suis le Stade Français et le Top 14 de loin. Je ne vois pas les matches de toutes les équipes. Mais les Springboks commencent à s’intéresser aux joueurs qui jouent à l’étranger. On va donc de plus en plus les suivre, ce qui m’intéresse énormément.