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Laporte a tourné la page

Bernard Laporte

Bernard Laporte - -

Installé depuis cinq mois sur le banc du RC Toulon, Bernard Laporte affronte le Stade Français ce samedi, à l’occasion de la 18e journée du Top 14. Des retrouvailles très particulières pour l’ancien entraîneur du club parisien (1995 à 99).

« Le Stade Français, c’était une époque de ma vie ». Bernard Laporte a conservé une tendresse manifeste pour le club de son cœur. D’ailleurs, dès qu’il lui est demandé d’évoquer son ancienne équipe qu’il rencontrera ce samedi au Stade de France, ce ne sont que les bons souvenirs qui refont surface. « Avec Max Guazzini, on a pris ce club en 3e division pour le mener en Top 14, on a été champion la première année, récite Bernard Laporte. On l’a installé dans l’élite du rugby français. Chaque fois que je vois entrer le Stade Français sur le terrain, j’ai l’impression qu’il y a un peu de moi. C’est sûr qu’il y aura de l’émotion, même quand je verrai l’équipe jouer dans vingt ans ».

Lors de la phase aller qui avait vu la nette victoire toulonnaise (34-8), Bernard Laporte n’avait pas encore été officiellement intronisé. Il avait suivi la rencontre depuis les tribunes. Cette fois, les retrouvailles seront bien réelles. Mais lorsque le match débutera, l’entraîneur ne se trompera pas de banc. La belle histoire est bien terminée. Pour lui, comme pour Max Guazzini, parti. Et le stade Jean Bouin, qui a été démoli

Laporte : « Je suis passé à autre chose »

« Il a laissé un très bon souvenir dans le club, il a écrit une part de l’histoire du Stade Français, souligne le troisième ligne parisien Sergio Parisse. Ce sera pour lui un match spécial mais pour nous, les joueurs, ce qui compte, c’est le présent ». « Nous n’avons pas envie de battre Bernard Laporte, renchérit Julien Arias, mais juste envie de battre Toulon ».

L’heure n’est plus à la nostalgie. D’ailleurs, le manager du RCT assure être passé « à autre chose ». « C’est la vie, constate Bernard Laporte. Je suis heureux d’être à Toulon. Il y a de la passion, un bon groupe, des bons mecs. C’est un bon club. Je suis ravi d’être là. En plus, il fait beau ». Et le baromètre toulonnais est à la hausse, avec une troisième place au classement et dix points d’avance sur le club parisien. Au coup d’envoi, il n’y aura définitivement plus de place pour les sentiments…

Le titre de l'encadré ici

Un match comme les autres pour Bastareaud|||

Mathieu Bastareaud a tout connu avec le Stade français. Arrivé en 2006 à l’âge de 18 ans où il y signe son premier contrat pro, il n’a pas le temps d’enfiler la tunique parisienne qu’il est déjà appelé en équipe de France par un certain Bernard Laporte. Hasard ou pas, la progression du Cristolien a toujours été intimement liée à celle du Stade français durant son passage dans le club de la capitale.

Au top les trois premières saisons (il remporte le dernier bouclier de Brennus de Paris en 2007), Bastareaud a depuis 2009 connu une décente aux enfers suite à l’affaire de son mensonge lors de la tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande. Une « affaire » qui a étrangement coïncidé avec le déclin de l’écurie parisienne, présidée alors par Max Guazzini. Mais à la veille de retrouver le club qui l’a révélé, Mathieu Bastareaud assure ne ressentir aucune nostalgie : « C’est seulement un match de rugby. Pour moi c’est un nouveau club puisque l’effectif a changé à 80%, je suis content de retrouver des proches mais cela s’arrête là », lâche le néo-toulonnais.

Anthony Tallieu