Le rugby français a-t-il véritablement perdu son ADN ?

Clermont-Toulon - AFP
Vincent Moscato n’est vraiment pas d’accord avec Frédéric Michalak. "Il ne peut pas dire que le championnat est à mettre à la poubelle, a lâché le consultant dans le Super Moscato Show, ce jeudi. C’est un des meilleurs championnats. Le jeu qui est pratiqué est bon […], n’a fait que progresser."
"En France, on est toujours à copier"
Mais le problème est ailleurs pour Jacques Verdier. "En France, on est toujours à copier ce qui se fait ailleurs et c’est vrai que, depuis vingt ou trente ans, on cible systématiquement le physique, il faut absolument faire du physique, a regretté le rédacteur en chef du Midi Olympique. Au point qu’on a oublié de savoir faire ce qui faisait notre force dans les années 70 ou 80."
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"On est dans un rugby football américain"
"Dire que les joueurs fassent moins de muscu, c’est une chimère, ça n’existe pas, l’a vivement contredit Vincent Moscato. On est dans un rugby football américain, un rugby de défi physique depuis vingt, vingt-cinq ou trente ans et ça ne fait que monter."
Pour autant, Jacques Verdier veut croire à un juste milieu. "On a toujours été capables de faire des choses que les autres ne savaient pas faire sur l’inspiration, sur la vivacité. […] Et ça on l’a perdu parce que dans tous les centres de formation depuis trente ans au lieu de faire jouer les joueurs – bien sûr qu’il faut faire de la muscu, bien sûr que c’est un sport de combat mais on est toujours dans l’excès –, on ne fait plus que faire de la musculation au détriment de ce jeu-là." Modifiant donc progressivement son ADN.
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