RMC Sport

Racing 92 - Nyanga: ''Il faudra continuer d’avoir peur''

-

- - -

Le troisième ligne du Racing 92 Yannick Nyanga a été l’un des artisans majeurs de la qualification des Ciel et Blanc pour les demi-finales du Top 14, ce samedi aux dépens de Montpellier (22-13). Un succès qu’il savoure… et qu’il espère fondateur pour la suite de la phase finale.

Yannick, le Racing s’est un peu réveillé au meilleur moment cette saison, ce samedi en barrages...

Au meilleur moment oui, c’est sûr. On a gagné le bon. Les dernières fois qu’on est venu ici, on a pris 100 points en deux matches. On avait un petit peu peur. Il faut croire que ça a du bon d’avoir peur. Il faudra continuer d’avoir peur pour la semaine prochaine et puis on verra ce que ça donnera.

On a eu le sentiment que le Racing avait rapidement pris l’ascendant...

A lire aussi: le Racing retrouve Clermont

L’ascendant est venu très vite mais jusqu’à quatre minutes de la fin, on est seulement un point devant au score. C’est un match qu’on aurait très bien pu perdre malgré la domination. Ce qui compte, c’est la qualification et c’est ce qui comptera la semaine prochaine, quel que soit le scénario. On a eu un championnat où la première phase nous concernant n’était pas loin d’être catastrophique. Quand on arrive à rentrer dans les six, les compteurs sont remis à zéro et c’est un nouveau championnat qui commence. On a passé un tour. On espère en passer un deuxième.

Quel a été le moment charnière de cette rencontre ?

Il y a plusieurs moments charnières. Des essais qu’on ne met pas en première période qui peuvent nous mettre à l’abri beaucoup plus tôt. Ou ce sauvetage d’Henry (Chavancy, ndlr) juste avant la mi-temps. Et après toutes ces phases où on a vraiment dominé mais on ne marque pas. Mais on ne s’est pas désuni. Et au bout d’un moment, ça a cédé.

Vous vous qualifiez pour les demi-finales après une saison où vous êtes passés par toutes les émotions.

Il faut croire que ce qui ne te tue pas te rend plus fort, parce qu’on est vraiment passé par des moments terribles. Aujourd’hui, on n’a plus rien à perdre et tout à gagner. Il y a beaucoup de gens qui nous ont tapés dessus. Parfois à raison, parfois à tort. Mais on a fait le dos rond et on est resté uni. Je pense qu’on va beaucoup nous encenser et il faudra l’aborder de la même manière.

A lire aussi: le film du match

On vous sent mesuré, alors qu’on peut parler d’exploit ce samedi pour le Racing ?

Bien sûr que c’en est un et on est tous très fiers de ça. Mais on aurait aimé que la fin de saison soit aujourd’hui et qu’on la finisse sur une note positive. Il reste encore beaucoup de chemin. Dans ce sport, c’est celui qui parle en dernier qui a raison. On va essayer de parler en dernier.

Comment voyez-vous le choc à venir contre Clermont ?

On va jouer contre une équipe de Clermont qui est fraîche, qui nous a regardé jouer, qui a fait un très, très bon match en finale de Coupe d’Europe, qui s’est reposée, qui est archi-favorite. Je les vois très, très forts. Ils sont beaux, rapides et puissants. On verra. Ce sera beaucoup plus dur la semaine prochaine. Mais on va vendre chèrement notre peau.

JF Paturaud