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Racing: "Un rêve qui devient réalité grâce au Stade Français", lance Lorenzetti après l’arrivée de Fickou

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Le transfert de Gaël Fickou, du Stade Français au Racing 92, fait polémique. Jacky Lorenzetti, président du club francilien, est revenu jeudi pour RMC Sport sur cette transaction. Il a défendu le choix de l’international français et a assuré que le transfert avait été initié par le Stade Français.

L’actualité du Top 14 a pris l’habitude d’être rythmée par les cas de Covid-19, les matchs décalés, reportés et reprogrammés. Mais le monde du rugby français a aussi été copieusement animée ces dernières semaines par le transfert du Gaël Fickou, centre du Stade Français subitement passé dans le camp du Racing 92.

Le transfert, qui devait être effectif à partir du 1er juillet, en vue donc de la saison prochaine, a finalement été avancé. L'international (27 ans, 63 sél.) est arrivé lundi au Plessis-Robinson et sera dans le groupe pour le déplacement à Toulouse dimanche (21 h 05).

"Le Stade Français avait toutes les cartes en main pour le garder"

Le transfert précipité a fait naître une polémique. Mais Jacky Lorenzetti a longuement défendu son joueur jeudi: "je ne comprends pas les critiques vis-à-vis de Gaël. On a été très direct, très clean, très franc dans cette affaire, comme Gaël. Le Stade Français avait toutes les cartes en main pour le garder", a-t-il répété, avant d’ajouter: "c’est un peu un rêve qui devient réalité, grâce au Stade Français".

"Les relations entre Gaël Fickou et le Stade Français n’étaient peut-être pas aussi bonnes qu’elles auraient pu l’être", avance le président francilien avec prudence. "Il était peut-être intéressant pour les deux parties de mettre fin à cette collaboration. C’est ce qui a été convenu très rapidement. Pour nous, il n’y a pas de problème. Gaël a subi une situation qui n’est pas de son fait et nous, avec le sourire, on en a profité", a-t-il développé. "On s’astreint à la règle qui interdit à un club de démarcher un joueur avant sa dernière année de contrat. Comme on est observé, vous pensez bien que je n’allais pas prendre le moindre risque", a également précisé Jacky Lorenzetti.

Gaël Fickou a "subi la situation"

Le président du Racing est aussi revenu sur les récentes déclarations de Hans-Peter Wild, président du Stade Français. Dans les colonnes de L’Equipe, il s’était dit "très déçu de l’état d’esprit" de Fickou, estimant que "le club avait besoin de lui pour tenter d’accrocher le Top 6". "On nous a demandé de libérer Fickou, alors on l'a fait", a ajouté Gonsalo Quesada jeudi en conférence de presse. "Je ne comprends pas, car ce n’est pas Gaël Fickou qui a décidé tout ça. Il a subi la situation et a ensuite essayé de s’en sortir au mieux. Donc je suis un peu incrédule", a répondu Jacky Lorenzetti.

Le Racing 92 a pu recruter Gaël Fickou en cours de saison profitant de l'extension de la fenêtre de recrutement de jokers médicaux jusqu’à la fin du mois d’avril. Une mesure votée par le comité directeur de la LNR, dont fait partie Thomas Lombard, directeur général du Stade Français. Et le club francilien fait face à une infirmerie particulièrement garnie. Henry Chavancy, Virimi Vakatawa, Olivier Klemenczak, Teddy Thomas, Juan Imhoff font notamment partie de la longue liste de blessés. "On est en difficulté", a insisté Jacky Lorenzetti.

"J’espère qu’il finira sa carrière chez nous"

Jacky Lorenzetti a également détaillé l’origine de l’arrivée de l’international français dans les Hauts-de-Seine : "On a été contacté il y a quelques semaines par un agent qui nous a proposé Gaël Fickou. Au début, j’ai un peu souri, en pensant que c’était une plaisanterie car on avait déjà essayé il y a deux ans de le faire venir. Ça ne s’était pas fait parce que les propositions financières qu’avaient fait le Stade Français étaient loin de ce qu’on pouvait mettre. Il s’est avéré que ce n’était pas une plaisanterie, que le Stade Français avait demandé à Gaël Fickou de quitter l’effectif de son club pour des raisons financières".

Il souhaite cependant que l’ancien toulousain s’inscrive dans le projet du Racing à long, voire à très long terme. "J’espère qu’il finira sa carrière chez nous. C’est un leader. Henry Chavancy (centre et capitaine) a aujourd’hui 33 ans. On a pensé que cela pouvait être une transition vers l’avenir du Racing", a conclu Jacky Lorenzetti.

LL avec Jean-François Paturaud