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Stade Français: l’association s’active pour la reprise

Hugh Pyle

Hugh Pyle - AFP

Trois projets de reprise sont toujours en cours au Stade Français : deux pilotés par Thomas Savare et un par l’association, présidée par Roger Boutonnet. Ce dernier fait le point pour RMC Sport sur l’avancée des dossiers.

"Ça progresse, mais il faut que l’on continue à travailler. Le timing me plait bien." Roger Boutonnet s’active en coulisses. Depuis l’épisode de la non-fusion avec le Racing 92, le président de l’association du Stade Français tente de monter un projet de reprise du club. Durant les premiers jours, il a rencontré Serge Simon, vice-président de la Fédération française. "Nous étions en relation au début, moins maintenant, a-t-il précisé à RMC Sport. Quand il y a eu tout le remue-ménage de la fusion, je suis allé à la Fédération pour connaitre toutes les règles. Ils nous ont expliqué pas mal de choses au début. Maintenant, c’est à nous de nous débrouiller."

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Une fois cette étape passée, Roger Boutonnet et l’association se sont mis au travail. Avec Thomas Savare, mais aussi sans lui. Ce n’est un secret pour personne, le président du club parisien souhaite se séparer du Stade Français, qui lui coûte cher depuis 2011. "Deux dossiers de reprise sont menés par Thomas Savare, explique Boutonnet. Et si ça bouge, il doit m’appeler." Beaucoup spéculent sur l’identité de ces possibles repreneurs. Des noms ont circulé, dont ceux de Colony Capital, Accor ou encore ceux d’investisseurs chinois. Mais à chaque fois, le mystère demeure. "On ne sait pas qui c’est, nous, indique Boutonnet. C’est très confidentiel, comme pour la fusion… Il n’y a pas eu de fuite. J’ai encore eu Thomas Savare vendredi au téléphone, mais il n’y a rien de neuf."

"Notre projet est basé sur la formation"

Les deux parties sont en relation étroite. Car l’association possède un atout considérable : le numéro fédéral d’affiliation, indispensable pour s’engager en Top 14. "On doit signer une convention pour la saison prochaine et il faudra qu’on se mette autour d’une table pour la convention qui lie la SASP à l’association (ndlr : elle se termine au mois de juin et elle doit être signée pour dix ans avec le nouveau patron du secteur professionnel)." Et que fera l’association si Thomas Savare trouve réellement un repreneur d’ici fin avril, comme espéré ? "On ne sera pas têtu quand même, selon Boutonnet. Il faut voir le projet du repreneur, mais on ne va pas jouer les grosses têtes…" 

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De son côté, l’association s’est, elle aussi, lancée dans la constitution d’un dossier de reprise avec l’aide d’anciens joueurs du club, dont Mathieu Blin. "On est en discussions, dixit Boutonnet. C’est mieux de travailler avec des gens que l’on connait." A défaut d’en savoir plus là aussi sur l’identité des potentiels investisseurs, les contours de ce nouveau projet sont déjà clairement dessinés. "Il est basé sur la formation, assure Boutonnet. On veut recentrer tout le projet sportif sur de la formation, en s’appuyant sur des jeunes afin de répondre à la nouvelle réglementation et d’éviter de tomber dans une surenchère. C’est un projet à moyen terme, à trois à cinq ans. Si on part pour éviter des bêtises, on ne pourra pas toujours contrer les gens qui font de la surenchère. Il faut mettre une limite de plus sur la masse salariale." Avec quelles ambitions sportives ? Quels joueurs ? Combien de départs ? Autant de questions qui sont bien sûr loin d’être résolues.

Jean-François Paturaud