Racing 92: pourquoi Lorenzetti a mis fin à la fusion

Jacky Lorenzetti - AFP
Le calme après la tempête. Jacky Lorenzetti a profité de l’air de la campagne ce week-end. Très loin de l’agitation qui s'est invitée au Racing 92 toute la semaine après l’annonce du projet de fusion avec le Stade Français. C'est bien lui qui a mis fin aux discussions lors d’un communiqué publié ce dimanche à 12h38, soit 37 minutes avant celui envoyé par le Stade Français.
Tout un symbole. Car selon nos informations, Lorenzetti a souhaité clore ce dossier alors que Thomas Savare désirait poursuivre les discussions. « Savare comptait continuer encore un peu, nous a-t-on indiqué. Il voulait attendre la réunion de lundi. Il espérait encore que ça puisse avancer. La décision vient bien de Lorenzetti. »
Officiellement, le président du Stade Français n’a pourtant pas le même discours. « J’ai entendu l’émotion, la surprise et l’incompréhension des supporters, des joueurs et des membres de notre association, écrivait-il dans le communiqué. J’ai aussi entendu leur attachement profond à l’indépendance du Stade Français Paris, cet attachement passant devant toute autre considération. Nous avons donc décidé, en accord avec Jacky Lorenzetti, de mettre fin à ce projet de fusion. » En accord vraiment ? Et a-t-il vraiment arrêté ce projet devant la colère des supporters et des joueurs ? Le doute est permis. Depuis l’annonce de cette possible fusion, le Racing 92 semblait avoir pris la main sur son voisin. Certains parlaient même d’absorption.
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Le refus de l'association du Stade Français a pesé
En l’espace de quelques jours, la donne a pourtant changé. Jacky Lorenzetti, au départ peu enthousiaste lorsque Thomas Savare l’avait contacté dans ce dossier voilà quelques mois, a mal vécu les nombreuses critiques depuis lundi dernier. « Ça devenait pesant, reconnaissent plusieurs de ses proches. Il n’a vraiment pas compris ce qui se passait. Il a un peu morflé. » Sa famille était elle aussi moralement touchée. Une de ses filles était en pleurs la semaine passée en découvrant les messages et les articles sur les réseaux sociaux le concernant. Humainement, Jacky Lorenzetti a très mal vécu cette situation. Ses ratés de communication lors de la conférence de presse de lundi ne l’ont pas aidé. Pas plus que Thomas Savare d’ailleurs…
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Les relations entre les deux présidents étaient pourtant excellentes. « Ils s’étaient rapprochés et s’entendaient très bien », certifie une source. Mais sportivement, le Racing 92 avait de moins en moins d’intérêt à se rapprocher du Stade Français en raison du refus de l’association parisienne. Car le projet de Lorenzetti était de monter un vrai vivier entre les deux clubs comprenant environ 1500 enfants pour renforcer le centre de formation. Et in fine, l’objectif aurait été d’aligner une équipe 100% francilienne. « C’était à l’opposé du PSG avec une identité territoriale forte », nous assure-t-on. Mais il aurait fallu alors l’accord signé après des assemblées générales des deux associations se déclarant favorables à la fusion. Le refus de celle du Stade Français a donc sonné le glas d’un projet mort-né six jours après avoir été rendu public.
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