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Tchale-Watchou: "Les accusations d'Altrad me désolent"

Robins Tchale-Watchou est revenu ce mercredi pour RMC Sport sur son licenciement et celui de cinq autres joueurs du MHR. Depuis que son président Mohed Altrad l’a accusé de mentir, le deuxième ligne de 34 ans a refusé toutes les sollicitations. Ce mercredi, il s’est exprimé sans tabous.

La nouvelle est tombée lundi. Six joueurs encore sous contrat avec le MHR allaient devoir quitter le club. Depuis, Robins Tchale-Watchou a déjà pointé l'attitude de son président, Mohed Altrad, avant de l'entendre affirmer sur RMC que le deuxième ligne savait qu’il allait partir depuis quatre mois. Pour la première fois depuis la sortie d'Altrad, le joueur de 34 ans a accepté de s’exprimer pour RMC. Très marqué par l’affaire, Tchale-Watchou a évoqué chaque sujet et a versé quelques larmes. Aujourd’hui, il peine à imaginer l'avenir. Beaucoup de clubs de Top 14 l’ont sollicité mais il est trop affecté pour replonger. En outre, sa neurologue vient de prolonger son arrêt de travail d’un mois, après son 11e KO en carrière.

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La manière en question

"Que mon président ait envie de mettre un terme au contrat, c’est son droit le plus absolu, c’est la liberté d’entreprise. Il peut y avoir des incompatibilités certaines ou certaines incompatibilités. On ne peut pas nous refuser d’être peiné quand même parce qu’on reste des humains et parce qu’on fait d’abord ce métier parce qu’on est passionné. Sans demander de haie d’honneur ou de ola, on aurait au moins pu espérer de la courtoisie et ne pas l’apprendre comme ça. Chaque chose porte en elle le germe de sa propre destruction et je sais qu’une carrière a une fin, mais j’ai toujours pensé que quand on dit qu’on fait partie d’une équipe, on se doit un minimum d’égard. Maintenant que je suis au courant, j’accuse le coup. C’est la vie."

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Un avenir en suspens

"Je ne sais pas encore si je vais continuer. J’ai des propositions de clubs de Top 14 mais là je n’ai pas envie de penser à la reprise. J’ai juste envie de digérer cette petite mort brutale et me requinquer pour pouvoir avancer."

Les accusations d’Altrad

"Ça me désole un peu. Il m’accuse de mentir. Le terme est fort. J’aimerais lui parler. La vérité a une caractéristique qui est assez forte, c’est qu’il n’y en a qu’une. Je pense qu’en nous expliquant on verra qu’il y a un malentendu. Si j’ai tort, je m’excuserai. Sinon, il me dira qu’on ne s’est pas compris. C’est quand même brutal."

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Pas de recours à la justice

"Je pense que la première réaction, c’est d’éviter d’avoir cette colère. Il faut éviter de partir dans les démarches qui peuvent être préjudiciables. J’ose croire que si monsieur Altrad, qui est quelqu’un de clairvoyant, a entrepris une démarche comme celle-là, c’est qu’il a certainement envisagé l’étape d’après. Ça ne sert à rien de rentrer dans une démarche contentieuse dans la mesure où personne, en dépit de la rupture brutale, n’est lésé dans ses droits."

Son avenir à la tête de Provale

"Je pense que si je veux prendre les bonnes décisions à l’issue de ma campagne, il faut que j’arrive à digérer déjà la chose personnelle. J’ai besoin de prendre un peu de recul et après je verrai. Je suis encore plus confronté qu'avant au fait qu’il y a des choses qui sont bien et qu’il y a des choses qui ne le sont pas. Et il faut qu’on se batte pour ça. Il faut qu’on travaille ardemment pour que ce genre de choses n’arrive plus."

L’avenir du MHR

"J’aurai des choses à dire à Mohed Altrad. Je vais les lui dire en face. Je souhaite surtout à mes copains qui vont rester que ça s’arrête. Qu’à Montpellier, il y ait autre chose. Parce que ça fait deux ans et demi que c’est juste un tsunami. Je souhaite réellement qu’il y ait une accalmie, qu’il y ait une communion vraiment. Je viendrai voir les matchs parce que j’aime ce stade, j’aime les gens qui y sont. Je reviendrai. J’embrasserai ceux que j’avais l’habitude d’embrasser et voilà."

JL, à Montpellier