Top 14: bouteilles de vin, montage paint et "rebelle", la conf lunaire de Christophe Urios

La saison de l’Union Bordeaux-Bègles s’est brutalement arrêtée samedi dernier en demi-finale du Top 14 contre Montpellier. Mais on peut toujours compter sur Christophe Urios pour assurer le spectacle. Ce mercredi, le manager bordelais était présent en conférence de presse afin de faire le bilan de la saison.
Main dans la poche, télécommande dans l’autre pour changer les diapositives projetées au mur, Urios a décidé de faire passer ses messages à l’aide d’un powerpoint… fait-maison. Pour débuter son propos, le technicien a commencé par une diapositive intitulée "La vente du vin". "Le projet sportif, c’est la vente du vin, a-t-il expliqué. Sur les quatre années du projet, la première année était le cycle végétatif de la vigne, la deuxième année c’était la fabrication du vin, la troisième année c’était l’élaboration du vin, et maintenant c’est le temps de la vente du vin. C’est pour ça qu’il y a du Petrus en photo." Limpide.

Toujours avec des bouteilles de vin en arrière-plan, Urios s’est ensuite arrêté sur la défaite contre Perpignan lors de la dernière journée de Top 14, qui a coûté aux Girondins leur qualification directe en demi-finale. "Le match de l’USAP est le symbole de notre fin de saison, pour moi c’est là qu’on a eu le vrai problème. Pourquoi a-t-on fait ça contre l’USAP ? Certes ils jouaient leur vie, mais nous aussi, on jouait un top 2. Il y a eu cette tempête, cet orage, appelez ça comme vous voulez. Je l’ai déclenché volontairement car c’était la seule façon de pouvoir réagir", a détaillé Urios, en référence aux récentes tensions internes entre le manager et ses joueurs.
"Es-tu un rebelle ?"
Entre une photo de Nadal pour illustrer la culture de la gagne et un thème sur les blessures, Urios a ensuite proposé à l’assistance une jolie diapositive avec un "Quel gâchis" écrit en gros - et visiblement à la main - sur paint. "Ça reste un gâchis parce que je ne sais pas si on se rend compte que, quand il reste en lice Castres, Montpellier et l'UBB en demi-finale pour essayer de gagner le titre en Top 14, je ne sais pas quand ça se reproduira. C’est ça qui me fait du mal. On avait les moyens de faire mieux, même s’il n’y a pas d’histoire sur la demi-finale, on s’est fait casser la gueule, point barre."

Enfin, le manager bordelais a proposé un petit moment introspectif. "Es-tu un rebelle ?", peut-on lire sur une diapositive intitulée "Évolution de mon management". "Oui je suis un rebelle, pendant la période dure j’ai été gentil. Je pense que je n’ai pas été assez clair, assez précis. Si je ne change pas, au mieux on finira en demi-finale. Pour aller en finale, il faut que je change, ce sera mon job de l’été."