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Top 14 : cinq favoris pour le trône

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- - AFP

Le Top 14 reprend ses droits vendredi avec le choc Toulon-Racing 92 en ouverture. Qui succèdera au Stade Français lors de la finale organisée à Barcelone le 24 juin ? Qui sont les favoris ? RMC Sport fait le point.

Clermont (2e la saison passée)

Vice-champion de France et vice-champion d’Europe, Clermont sera encore l’un des grands favoris de la saison qui va s’ouvrir. Est-ce que ce sera enfin la bonne ? Auront-ils digéré ce double échec ? C’est toujours un peu la même rengaine. Mais l’effectif clermontois reste impressionnant, même s’il faut le souligner, l’ASM a perdu quelques éléments d’importance, ce qui n’était plus arrivé depuis quelques années. On pense à Pierre, Bonnaire, Malzieu ou Nalaga. Des cadres du vestiaire qui pourrait manquer. Sans oublier qu’il faudra faire sans les internationaux durant la Coupe du monde. Et là encore, il manquera des tauliers comme Parra, Fofana, Cudmore ou Debaty. Sans oublier les absences longue durée de James et Radosavljevic, ça fait beaucoup. Mais une fois le Mondial terminé, avec les renforts de Spedding et les deux nouvelles recrues aux ailes (Strettle et Gear), Clermont sera à n’en pas douter dans la course aux titres sur les deux tableaux.

Montpellier (8e la saison passée)

C’est peut-être le favori des favoris. La grosse cote du début saison. Si Montpellier a terminé huitième la saison passée et raté sa saison, ce nouvel opus du Top 14 pourrait être le sien. Certes, l’effectif a été fortement chamboulé avec 19 départs pour 21 arrivées. Mais avec Jake White à sa tête, le MHR aura fière allure avec un recrutement très « sud-africain ». Quatorze recrues seront estampillées « Afrique du Sud » avec notamment les frères Du Plessis, Pierre Spies et François Steyn. Du lourd, du très lourd ! De plus, sans Champions Cup, Montpellier pourrait suivre le chemin du Stade Français et griller tous les favoris sur la dernière ligne droite.

Racing 92 (5e la saison passée)

Eliminé en barrage par le futur champion, le Stade Français, le Racing 92 arrive très revanchard dans ce nouvel épisode du Top 14. A la recherche d’un titre depuis plusieurs saisons, Jacky Lorenzetti a mis encore une fois les moyens. Et forcément, la grande attraction sera le retour de Dan Carter en Top 14. Après son passage éclair à Perpignan (cinq matches, mais un titre de champion), le président des Ciel et Blanc espère que l’ouvreur et buteur des All Blacks guidera son équipe vers les sommets. Si Montpellier est très « sud’af », le Racing 92 est lui plus tourné vers la Nouvelle-Zélande avec les signatures de Ben Tameifuna, Chris Masoe et Joe Rokocoko. Le club francilien a décidé de miser sur l’expérience avec de nombreux trentenaires qui ont rejoint le groupe puisque les Talès et Nyanga, les deux internationaux français, seront aussi du projet. Avec en plus de nombreux jeunes qui pointent le bout de leur nez, le Racing 92 a tout pour plaire.

Stade Français (4e de la saison passée, champion) 

Le club de la capitale rééditera-t-il son exploit de la saison passée ? C'est la grande question. Champion surprise après des phases finales de folie, le Stade Français est favori à sa propre succession. Plusieurs raisons l'expliquent. D'abord, Thomas Savare a conservé la quasi totalité de son effectif et y a ajouté de vrais renforts comme le demi de mêlée Will Genia et le troisième-ligne Willem Alberts. Avec Gonzalo Quesada à la tête de l'équipe, c'est également un gage de sécurité. Notamment suite au départ de Jeff Dubois qui sera l'adjoint de Guy Novès auprès du XV de France. Mais Quesada va se rapprocher encore plus du terrain. Reste une inconnue, comment le Stade Français va digérer la participation à la Champions Cup ? Mais le club parisien semble avoir l'effectif pour jouer les deux compétitions. 

Toulon (1er de la saison passée)

Comment ne pas citer le RCT dans les favoris. Après une troisième couronne européenne d’affilée, Toulon a encore écoeuré la concurrence. Comme à chaque intersaison, Mourad Boudjellal a une nouvelle fois mis le paquet sur le marché des transferts avec des signatures de poids : Nonu, O’Connell, Manoa, Vermeulen. Il faut également citer les belles affaires françaises comme Pelissié, Lassalle, Etrillard ou Ollivon. Reste une petite incertitude sur la venue de Quade Cooper et le retour de James O’Connor. Mais sur le papier, le RCT va encore faire mal. La question est de savoir si la vingtaine de joueurs absents durant le Mondial, même si le RCT a recruté des jokers Coupe du monde à la pelle, ne va pas quelque peu annihiler les ambitions varoises en début de saison. Sans oublier le changement de coach avec le remplacement de Mignoni par Meehan et l’intégration progressive de Diego Dominguez qui prendra la succession de Laporte l’an prochain. Mais comment imaginer Bernard Laporte quitter son rôle d’entraîneur sans soulever un trophée…