Top 14 : le grand huit du Stade Français

Vainqueur de Perpignan (19-12) ce dimanche au terme d’un match tendu et indécis marqué par les ratés au pied de James Hook, le Stade Français signe une huitième victoire en autant de matches de Top 14 dans sa nouvelle enceinte.

Le nouveau Jean-Bouin est-il une forteresse imprenable ? En huit matches de Top 14 et autant de victoires du Stade Français, aucun adversaire des Parisiens n’a pu apporter de réponse négative à la question. Dernière victime en date ? Perpignan, défait ce dimanche après-midi (19-12) à l’issue d’un match tendu et indécis. Quatre exclusions temporaires, 32 pénalités et quelques bagarres témoignaient de cette tension palpable. Pour l’indécision, place au scénario. Avec dans le rôle clé, un James Hook dont les quatre pénalités ratées au pied allaient coûter très cher aux siens. Avec ce succès, le Stade Français s’assure de rester dans le Top 5 à l’issue de la journée. Une bonne opération. L’USAP subit, elle, un cinquième revers de rang en Top 14 et s’enfonce doucement vers la zone rouge.

Le début de match se déroulait en miroir de l’enjeu : accroché. Perpignan dominait les dix premières minutes et voyait Danty se mettre à la faute en plaquant Votu sans ballon. Mais Hook, titularisé à l’ouverture, ratait son coup de pied de 47 mètres face aux perches (0-0, 9e). Les Parisiens multipliaient ensuite les temps de jeu et une position de hors-jeu de l’USAP permettait à Fillol d’ouvrir le score (3-0, 18e). Pas de quoi ralentir les Catalans qui repartaient pied au plancher et provoquaient très vite une nouvelle pénalité parisienne. A dix mètres face aux poteaux, Hook ne ratait pas la mise (3-3, 20e). Lancée, l’USAP continuait de mettre la pression au Stade Français. Nouvelle pénalité et deuxième raté de l’après-midi pour Hook (3-3, 23e).

Un essai pour l'USAP refusé sur vidéo

On se dit alors que les Catalans risquent de regretter leur inefficacité. La preuve moins de dix minutes plus tard. Un carton jaune pour le pilier Taumalolo, une mêlée écroulée plusieurs fois de suite et l’arbitre sanctionnait Perpignan d’un essai de pénalité transformé par Fillol (10-3, 31e). Dominateurs en mêlée fermée, les Parisiens maîtrisaient le jeu jusqu’au retour aux vestiaires. Et Hook ne profitait pas d’une nouvelle pénalité concédée par les locaux pour revenir (10-3, 40e). Pas vraiment efficace, le Stade Français trouvait encore pire en la matière face à lui. La multiplication des pénalités transformait vite la seconde période prenait en concours d’adresse au pied. Hook débutait les hostilités (10-6, 45e) et Fillol lui répondait du tac au tac (13-6, 49e). Puis rebelote (13-9, 52e, et 16-9, 54e). Mais le demi de mêlée francilien avait le dernier mot (19-9, 58e).

La suite voyait la tension, déjà fort palpable avec plusieurs accrochages, monter encore d’un cran. Des cartons jaunes pour Arias (60e) et Papé (61e) – seul exclu sur l’action, pour un coup de poing, alors qu’il avait le nez en sang – réduisaient le Stade Français à 13. Mais l’USAP n’en profitait pas, butant sur une défense très solidaire. Hook ratait une nouvelle pénalité (19-9, 66e) et les Parisiens étaient de nouveau au complet après près d’un quart d’heure en infériorité numérique sans encaisser le moindre point. On croit que le plus dur est fait pour les locaux. Mais une pénalité réussie par Hook (19-12, 74e) remettait Perpignan à un essai transformé. Attoub sortait sur carton jaune (78e) et poussait pour obtenir le nul. Taofifenua finissait même par aplatir (79e). Mais l’arbitrage vidéo invalidait l’essai, le pilier catalan ayant aplati devant la ligne. L’invincibilité à Jean-Bouin était préservée. En 2013, la nouvelle enceinte des Parisiens ne les a pas vus chuter. Et si la belle série se poursuivait en 2014 pour les mener encore plus haut ?

A lire aussi :

>> Top 14 : Les enjeux du "Boxing Day"

>> Laporte : "Michalak manque de confiance"

>> Andreu : "Quelque chose est en train de se créer au Racing"

A.H.