Top 14 : le Stade Français veut « marquer le championnat »

Sergio Parisse - AFP
Cette fois, le Stade Français ne peut plus se cacher. Après avoir étrillé Toulon (30-6), le champion de France et d’Europe en titre, les Parisiens ont pris la tête du Top 14 ce dimanche. Une double performance remarquée, même contre une équipe varoise remaniée, qui fait changer de catégorie les hommes de Gonzalo Quesada. De candidats à une place en barrages, ils sont passés à l’équipe à battre lors des prochaines semaines. Et le club de la capitale va étrenner ce nouveau statut dès ce vendredi, à Lyon, pour le compte de la 15e journée de Top 14 (20h45).
« Je pense que les Lyonnais ont besoin de battre tout le monde parce qu’ils jouent certainement le maintien, craint Alexandre Flanquart, le 2e ligne parisien. C’est sûr que ça va être très, très dur parce qu’ils vont être morts de faim. Je pense que ça va être très compliqué. Quand on arrive en tant que premier, on fait certainement plus peur, même si ce n’est pas forcément ce qu’on pense. Ça fait toujours plaisir d’être premier, mais c’est loin d’être fini. Maintenant, il faut réussir à y rester. »
Flanquart : « Montrer que ce n’était pas que de la chance »
Pour le moment, le club parisien est plus que jamais dans les clous pour une place dans les six premiers, l’objectif du début de saison. La saison dernière, au même stade de la compétition, les Roses pointaient à la cinquième place. Alors forcément, cette progression comptable ravit Gonzalo Quesada, le coach parisien : « On est le dernier invaincu à domicile mais ce sera un énorme challenge car on va encore recevoir de très grosses équipes. Ce sera très compliqué. Et gagner trois matchs à l’extérieur, contre des adversaires directs à la qualification dans les six premiers (Castres, Toulon et Grenoble, ndlr), ce n’est pas mal. Voilà pourquoi on pense qu’on est un peu en avance par rapport à ce dont on aurait pu rêver en début de saison. »
Resté sur le carreau la saison dernière dans la course aux barrages, pour seulement un petit point, le Stade Français sait bien qu’il ne peut se permettre le moindre relâchement, sous peine de connaître la même désillusion. Surtout que le Top 14 n’a jamais été aussi serré depuis sa création, en 2005-2006. C’est en effet la première fois qu’aussi peu de points séparent le sixième (Grenoble, 33 points), premier qualifié pour les barrages, et le dernier (Castres, 24 points).