Top 14 : Nagusa, l’hommage à Trinh-Duc… les tops et les flops de Montpellier - Toulon

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LES TOPS
Le match
Un stade comble malgré les menaces de boycott dues à l’absence de l’enfant du pays François Trinh-Duc, une météo clémente, des essais, des impacts, des stars, de l’enjeu et du jeu… Ce quasi « quart de finale » entre deux candidats à l’une des deux premières places qualificatives pour les demi-finales de Top 14, a tenu ses promesses. Montpellier, supérieur sur l’ensemble du match, l’emporte logiquement (36-21). Les lignes peuvent encore largement bouger lors de 26e et dernière journée la semaine prochaine. Mais Montpellier est certain a minima d’accueillir lors de son quart de finale. Le RCT devra s’imposer lors de la dernière journée pour préserver son quart à la maison. Toulon, toujours derrière au tableau d’affichage, n’a jamais réellement décroché. En début de seconde période, on a même cru un renversement possible lorsque les hommes de Bernard Laporte ont recollé (20-18). C’était avant que le magicien Timoci Nagusa n’entre en piste.
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Timoci Nagusa
L’homme du match. L’ailier fidjien (28 ans) a inscrit un doublé qui offre quasiment une demi-finale (16e, 52e). Sur son deuxième essai (le 3e de Montpellier), lancé à pleine vitesse, il récupère au sol le ballon d’une main à la barbe d’O’Connor avant d’aplatir. Ou comment 110 kilos de muscles peuvent se transformer en une masse d’adresse. Dans un sport avant tout collectif, il créé des différences monumentales. « C’est un magicien, c’est un artiste, apprécie Denis Charvet, membre de la Dream Tem RMC Sport. Il ne faut surtout pas lui laisser la moindre opportunité. »
La mêlée du MHR
C’est aussi par elle qu’est venue la victoire héraultaise. La mêlée du MHR a régné, assise sur son terrible duo de piliers géorgiens Davit Kubriashvili et Mikheil Nariashvili. Ce pack a avancé et provoqué les fautes toulonnaises. Il symbolise le style du Montpellier de Jake White, tout en puissance et en cohésion. Et à mesure que l’enjeu grimpe, le MHR semble avoir du répondant. En témoigne sa victoire en finale du Challenge Européen face aux Harlequins.
L’hommage à Trinh-Duc
Au coup de sifflet final, personne n’a quitté le stade. L’hommage était annoncé, l’émotion a saisi l’Altrad Stadium qui a salué pour la dernière fois quinze joueurs sur le départ, dont bien sûr François Trinh-Duc. Laissé en tribunes par l’entraineur Jake White, l’ouvreur, au club depuis quatorze ans, n’a pas versé de larmes. Mais il en a provoqué quelques-unes chez ses coéquipiers, notamment son ami Fulgence Ouedraogo. En costume et chemise blanche, il a glissé quelques mots au micro avant d’entamer un tour d’honneur sur les épaules de ses coéquipiers. Autour de lui, les accolades se sont multipliées. Montpellier regrettera seulement de ne pas l’avoir vu à l’œuvre une dernière fois.
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LES FLOPS
Le déchet et l’indiscipline toulonnaise
Plutôt de que de pointer une responsabilité individuelle, le RCT a perdu ce match avant tout en raison de son indiscipline et d’une trop grande fébrilité qui a fait perdre un grand nombre de ballons. « Même si Toulon a mis beaucoup d’engagement et d’ambition dans le jeu, le RCT est tombé sur une équipe qui m’a surpris par sa stratégie défensive, analyse Denis Charvet. Montpellier a été rugueux, bien en zone. Toulon n’a pas eu beaucoup d’occasions d’essai. »