Top 14 : Toulon ne fait pas peur au Stade Français

Jérôme Porical - -
Il y a d’abord les chiffres. Implacables. Toulon a inscrit plus de 31 points de moyenne depuis le début de la saison de Top 14. Le chiffre grimpe même à 44 unités de moyenne sur les trois rencontres à domicile. Et puis il y a les faits. Pratiquement assurés de repartir de Mayol avec une valise, les adversaires des Varois préfèrent souvent envoyer une équipe de remplaçants. Au risque d’en prendre 60. C’était la stratégie de Bayonne, balayé 59-0 le week-end dernier. Et à entendre la réaction de Christian Lanta, on ne s’étonne même plus de l’ampleur du score.
Nullement démoralisé, l’entraîneur de Bayonne pointait la différence notable entre les deux formations. Sans en faire une maladie. Toulon est-il donc condamné à affronter des formations battues d’avance ? Prochain adversaire du RCT, le Stade Français n’avance officiellement pas dans cet état d’esprit. « Si on pense qu’on va en prendre 59, mieux vaut rester à la maison, souffle Antoine Burban. Je ne sais pas si ça fait peur, mais ils sont impressionnants. On travaille et on est impatient d’y être pour se mesurer à eux. »
Pool-Jones : « Pas envie qu’on revienne en morceaux »
Le Stade Français n’a pourtant rien d’un ogre loin de ses bases. En cinq rencontres, les hommes de Richard Pool-Jones n’ont empoché qu’une seule victoire (à Mont-de-Marsan) pour quatre revers. Pas question pour autant de galvauder cette rencontre. D’autant qu’il faudrait repartir de zéro après un succès encourageant décroché samedi contre le Stade Toulousain (28-24). « Quand je vois le score de la semaine dernière contre Bayonne, je me demande comment va faire le staff bayonnais pour reconstruire, avance Pool-Jones. Je n’ai pas envie qu’on revienne en morceaux à Paris. »
Motif d’espoir, lors de leur dernière défaite à l’extérieur, les Parisiens ont longtemps concurrencé Clermont avant de céder en fin de rencontre (28-25). Un point de bonus défensif pris en Auvergne, puis 4 à Mont-de-Marsan… Et si les ambitions commençaient à revenir ? « Sur un match, tout peut arriver, conclut Hugo Bonneval. C’est important de bien figurer là-bas pour la suite du championnat. Il ne faut pas avoir peur. »