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Toulon: Villière raconte son parcours chaotique, des "douze refus" en centres de formation au XV de France

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Invité du Super Moscato Show sur RMC ce jeudi en direct de Toulon, l'ailier du XV de France, Gabin Villière, s'est confié au sujet de ses débuts compliqués dans le rugby, alors que c'est son parcours dans le 7 qui l'a propulsé au plus haut niveau.

Un parcours hors du commun. Gabin Villière, récemment vainqueur du Grand Chelem dans le Tournoi des VI Nations avec le XV de France, est revenu sur son début de carrière chaotique au micro du Super Moscato Show sur RMC, où il rappelle avoir fait le grand saut entre Rouen en Fédérale 1 et le Top 14, du côté de Toulon.

L'équipe de France à 7, "c’est ce qui m’a permis d’avoir un peu de lumière"

"J’ai mis du temps à arriver parce que j’avais des pépins physiques, raconte-t-il. Ça a été compliqué, je n’ai pas eu cette marche de la Pro D2 entre les deux. On est monté en Fédérale 1 avec Rouen, j’ai commencé à jouer, à matcher et à marquer pas mal d’essais". Quelques mois auront suffit pour convaincre: "Après une saison, le 7 de l’équipe de France m’a contacté. J’ai démarré l’aventure avec eux, j’ai commencé à faire des tournées avec les équipes jeunes puis avec les équipes pros. Ça s’est très bien passé, c’est ce qui m’a permis d’avoir un peu de lumière parce qu’en Fédérale 1, il n’y a pas beaucoup de lumière".

Même Toulon l'avait refusé

"À 17 ans, j’avais un rêve de gosse: faire les centres de formation, continue Villière, avant d'énumérer son parcours du combattant. Il y avait des journées de détection. J’en ai fait une douzaine: Bourg-en-Bresse, Oyonnax, Lyon, Massy, Stade Français, Racing... Je suis venu à Toulon notamment. J’ai été pris nulle part". Un échec justifié par une différence de préparation, selon lui: "A 17 ans, la plupart des mecs ont déjà 10 ans de centre de formation, ils s’entraînent tous les jours. Moi, j’avais deux entraînements par semaine, on était 10 à jouer, on devait faire une entente".

Gabin Villière détaille ensuite ce que lui a apporté le rugby à 7, "la Formule 1 du rugby" selon lui. "Ça ne s’arrête jamais, souffle-t-il. Sur un week-end, il y a 6 matchs. C’est dur mentalement, physiquement. Techniquement, il faut toujours être très précis. Ça m’a permis de développer pas mal de qualités que je n’avais pas pu développer avant".

Enfin, l'ailier toulonnais évoque sa détermination qui l'a conduit au XV de France, et donc au Grand Chelem, alors qu'il partait de très loin. "Je ne l'ai pas imaginé mais j'en ai beaucoup rêvé, sourit-il. C'est pour ça que j'ai autant travaillé, je me suis accroché autant à ça et que je n’ai pas arrêté même après 12 refus dans les centres de formation. J’avais tellement cette envie".

JAu